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Le retrait US de Syrie signifie la victoire de l’Iran, de la Russie et de la Turquie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’administration Trump décide de retirer les forces US de Syrie. (Photo d’archives)

Le retrait annoncé des militaires américains déployés en Syrie sera en faveur de l’Iran, de la Russie et de la Turquie, a estimé le quotidien Al-Arab basé au Royaume-Uni.

Le quotidien arabe publié à Londres s’est penché à travers un article sur l’annonce par le président des États-Unis Donald Trump de sa décision de retirer toutes les forces américaines déployées en Syrie. Le journal a estimé que ce choix des États-Unis était la « pire concession de Washington » à la Turquie et à l’Iran.

Le retrait US de la Syrie est en quelque sorte la reconnaissance de l’échec de la stratégie syrienne des États-Unis en vigueur depuis la présidence de Barack Obama, a précisé Al-Arab, ajoutant que la décision de Trump confirme le succès de la stratégie russe en Syrie, ayant conduit à la consolidation du pouvoir du président Bachar al-Assad, qui sera le « bénéficiaire direct de l’échec de la stratégie américaine ».

Le quotidien arabophone a noté que ce retrait était également un coup dur pour les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis. Les FDS ont décrit la décision, selon Al-Arab, comme un « coup de couteau dans le dos ».

Les médias américains ont rapporté mercredi que Washington s’apprêtait à retirer ses troupes de Syrie. Cela soulève des questions sur le rôle des États-Unis dans la région. Washington maintiendra-t-il une présence militaire en Irak en échange de la poursuite de l’intervention russe en Syrie ?

Les sources diplomatiques américaines ont également estimé que la décision américaine était incompatible avec les politiques déjà annoncées par les institutions sécuritaire, politique et militaire des États-Unis sur la Syrie. Il est probable que cette décision soit le résultat de tensions entre les différentes institutions gouvernementales américaines.

Alors que selon le président Trump, les militaires US déployés en Syrie se préparent à « revenir à la maison », certains médias américains s’interrogent sur le futur rôle des États-Unis au Moyen-Orient. Ils lancent ainsi l’idée d’un maintien de la présence US en Irak en contrepartie de celle de la Russie en Syrie.

Le président américain Donald Trump a déclaré dans un tweet que Daech avait été vaincu en Syrie. Il a affirmé vouloir retirer les troupes américaines de ce pays.

Cette déclaration intervient après que le Wall Street Journal et le Washington Post eurent annoncé que Trump s’apprêtait à retirer « immédiatement » les 2 000 soldats américains présents en Syrie.

Les États-Unis ont déployé plus de 2 000 soldats dans l’est de la Syrie, ainsi que plusieurs milliers d’autres dans le nord du pays.

Trump s’est plaint du fait que les États-Unis ont gaspillé des milliards de dollars lors des guerres au Moyen-Orient sans rien recevoir en retour.

« Nous avons dépensé 7 000 billions de dollars au Moyen-Orient. Et vous savez ce que nous avons gagné en retour ? Rien », a déclaré Trump plus tôt cette année, en promettant de concentrer les dépenses futures des États-Unis sur la création d’emplois et d’infrastructures à l’intérieur du pays.

Les États-Unis et leurs alliés bombardent depuis septembre 2014 ce qu’ils appellent les positions de Daech à l’intérieur de la Syrie sans autorisation du gouvernement de Damas ni mandat de l’ONU.

Les frappes ont à de nombreuses reprises fait des victimes civiles mais n’ont pas permis d’atteindre l’objectif déclaré, qui est prétendument d’éradiquer le terrorisme.

La Syrie a écrit à plusieurs reprises à l’ONU pour se plaindre de ce que les États-Unis violaient de manière flagrante sa souveraineté. Les États-Unis soutiennent les terroristes luttant contre le pouvoir de Damas et ont à plusieurs reprises attaqué les positions de l’armée syrienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV