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YPG: « Erdogan est trop faible pour agir indépendamment de Washington »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette capture d'écran, publiée le 3 août 2017, montre des éléments des Forces démocratiques syriennes (FDS) à Raqqa. ©AP

Les Unités de protection du peuple réaffirment que le président turc n’ordonnerait pas une opération militaire dans l’est de l’Euphrate sans le feu vert des États-Unis.  

Rizan Hadou, conseiller médiatique des Unités de protection du peuple (YPG), a déclaré, mercredi 19 décembre, que toute agression militaire des Turcs contre l’est de l’Euphrate serait une « violation cruelle ».

« Les États-Unis ont trompé les Kurdes. Washington et Ankara sont, après tout, des alliés et des partenaires au sein de l’Otan et il est impossible que les Américains sacrifient leurs relations avec la Turquie pour défendre les Forces démocratiques syriennes », a déclaré Rizan Hadou.

Interviewé par le site d’information libanais al-Ahed, Rizan Hadou a appelé le Conseil démocratique syrien, branche politique des Forces démocratiques syriennes (FDS), à ne plus tenir des propos contradictoires : « Au lieu de prononcer des propos contradictoires, les FDS devront annoncer ouvertement avoir été fusionnées avec l’armée syrienne pour ainsi ôter tout prétexte à la Turquie qui cherche à légaliser, à tout prix, sa prochaine offensive ».

Il a recommandé aux FDS de se débarrasser des pressions de Washington et de se retourner vers le pouvoir syrien et ses alliés.

« Si les forces turques attaquent l’est de l’Euphrate, les terroristes de Daech seront les premiers à s’en frotter les mains. Recep Tayyip Erdogan en tirera aussi des profits car il pourra ainsi détourner l’attention de l’opinion publique de la crise intérieure de la Turquie, alimentée par sa situation économique morose et les rapports de l’Occident portant sur la violation des droits de l’Homme, la répression de la liberté et les méthodes d’interrogatoire musclées dans les prisons turques.

Washington sera la troisième partie qui se réjouira de l’escalade des violences dans l’est de l’Euphrate car il cherche une couverture internationale pour légaliser la présence de ses militaires sur le sol syrien. En effet, les États-Unis salueront tous les événements qui pourront rallonger la crise en Syrie et épuiser, au passage, l’axe de la Résistance », a réaffirmé le conseiller médiatique des YPG.

Il a estimé que le président turc était trop faible pour pouvoir défier l’administration américaine ou prendre une décision sans le feu vert de cette dernière, ajoutant qu’après l’occupation d’Afrin par l’armée turque, le nord de la Syrie avait été pratiquement occupé par l’Otan [la Turquie contrôle l’ouest de l’Euphrate et les États-Unis contrôlent l’est de l’Euphrate, NDLR].

Recep Tayyip Erdogan a récemment annoncé sa décision de lancer bientôt une opération militaire dans l’est de l’Euphrate en Syrie afin d’en déloger les « terroristes » kurdes.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV