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Pourquoi les Occidentaux insistent sur le dialogue?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants d’Ansarallah du Yémen. (Archives)

Après près de quatre ans de vaillante résistance à la coalition composée de 24 pays dont les premières puissances militaires du monde, et lui infliger les plus cuisants revers qui soit Ansarallah a décidé de dire "oui" aux appels de dialogue de l'ONU qui reflétaient la détresse de l'Arabie saoudite et des Émirats après leur enlisement au Yémen. Ce "oui" au dialogue est-il une marche arrière?

Mohammed Ali al-Houthi, président du Comité révolutionnaire suprême du Yémen a indiqué, le mercredi 12 décembre, dans un tweet sur les pourparlers de paix du Yémen qui se déroulent à Stockholm en Suède, que le fait d'accepter de se mettre à la table de négociations avec l'ennemi ne relève pas de la faiblesse mais d'une stratégie bien calculée : « En acceptant de dialoguer, nous avons privé l'adversaire de l'une de ses principales cartes tout en envoyant la balle dans le camp. Ce dialogue reflète à vrai dire la suprématie militaire de la Résistance yéménite sur le champ de bataille, mais aussi la clairvoyance du peuple yéménite, un peuple qui a vaincu par sa légendaire présence sur toutes les scènes politiques, militaires et sécuritaires », a-t-il réaffirmé. Et de poursuivre : « La balle est dans le camp de l’ennemi qui s'est enlisé sur tous les fronts, de Hudaydah à Taëz en passant par le Sud yéménite ».

Les délégations d’Ansarallah et du gouvernement démissionnaire du Yémen se sont retrouvées depuis le jeudi 6 décembre à Stockholm pour lancer des "pourparlers de paix", les premiers depuis deux ans. Selon certaines sources, un début accord aurait été retrouvé sur l'échange des prisonniers, ce qui montre que Riyad est avant tout soucieux de sauver "sa coalition" des eaux dans la mesure où mêmes les officiers occidentaux se trouveraient au nombre des prisonniers de guerre détenus par Ansarallah.

Le président de la délégation d’Ansarallah participant aux pourparlers de paix yéménites en Suède, Mohammed Abdelsalam a d'ailleurs souligné que la présence des troupes étrangères au Yémen contredisait la Constitution yéménite et les résolutions du Conseil de sécurité.

« Tant que notre approche est politique, la présence de forces étrangères au Yémen n’est pas justifiable ni justifiée », a-t-il réitéré.

Quant aux propositions des Nations unies sur la situation à Hudaydah dans l’ouest du Yémen, il s’est exprimé en ces termes :

« Ceux en face sont des agresseurs, il devrait tenir compte des conditions humaines, ce qu’ils ne font pas. Pas de concessions de notre part sur ce dossier. »

Pour le reste, Mohammed Abdelsalam a qualifié d’indispensable l’échange des prisonniers de guerre car "Ansarallah chérit les fils du Yémen". Il a affirmé que le comité des prisonniers était pleinement disposé aux pourparlers, et ce, depuis le début. Alors qui bloc le mécanisme? Les exigences de la partie adverse empêchent tout compromis.

« L’accord sur l’échange de prisonniers inclut la libération de tous les prisonniers même ceux qui sont incarcérés dans les prisons saoudiennes et émiraties. C'est tout ou rien », a-t-il insisté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV