Lors d’une conférence de presse, le lundi 10 décembre, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a évoqué l’importance vitale de l’Iran pour son pays qui, d’ailleurs, « n’envisage pas de devenir membre de l’OTAN ».
« Pour nous, l’Iran n’est pas simplement un voisin ordinaire ; l’Iran offre un itinéraire vital pour l’Arménie, si bien que la vie [économique] de notre pays dépend strictement de nos relations avec l’Iran. Nous sommes donc bien conscients de l’exigence de maintenir nos relations avec l’Iran. »
Selon l’agence de presse Tasnim, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a affirmé que malgré des restrictions et empêchements qui s’imposent à l’échelle internationale à cause des sanctions anti-iraniennes des États-Unis, l’Arménie a la ferme volonté de préserver ses liens avec l’Iran.
Le chef du gouvernement par intérim arménien, Nikol Pachinian a également affirmé que son pays n’envisageait pas la possibilité de devenir un pays membre de l’Alliance du Traité de l’Atlantique nord.
Pachinian avait pris part, le 12 juillet, à la rencontre des chefs d’États et de gouvernements des pays non membres de l’OTAN impliqués dans la mission « Resolute support » en Afghanistan.
Le Premier ministre arménien n’a pas manqué de parler de la donne turco-arménienne et d’évoquer aussi la question du Haut-Karabakh qui reste toujours sujette à controverses entre Erevan et Bakou
« Nous sommes prêts à négocier sans aucun préalable avec la Turquie et nous espérons que la Turquie, aussi, sera disponible à le faire. Nous espérons pouvoir franchir des pas pour atteindre un très important objectif qu’est la normalisation. Et le règlement de la question du Karabakh pourra sans doute impacter également nos relations avec la Turquie. »
Le bloc politique de Nikol Pachinian est arrivé en tête des législatives anticipées organisées le dimanche 9 décembre 2018 en Arménie.