La 2ème conférence régionale interparlementaire portant sur « les défis du terrorisme et la connectivité interrégionale » a ouvert ses portes aujourd’hui samedi 8 décembre à Téhéran en présence des délégations venues des pays qui constituent la quintessence de l'antiaméricanisme naissant dans le monde à savoir la Russie, la Chine, le Pakistan, et l’Afghanistan.
Lors de son discours, le président iranien Hassan Rohani s’est attaqué au « terrorisme économique » que pratiquent les Etats-Unis contre l'Iran via des sanctions unilatérales et extraterritoriales.
« Il est bien évident que l’Iran fait l’objet du terrorisme économique des États-Unis qui se sont retirés du Plan global d’action commun, quitte à réimposer des sanctions contre l’Iran et en plus à punir l'Europe pour ses relations commerciales avec l'Iran. Or les sanctions arbitraires et illégales des États-Unis contre la nation iranienne constituent un exemple flagrant du terrorisme. Le terrorisme économique vise à créer le désordre et à susciter la peur et à faire fuir les capitaux étrangers du pays cible. ».
Dans une autre partie de ses propos, le président iranien s'est penché sur l'extraterritorialité de ces sanctions :
« Les sanctions imposées à l'Iran visent à vrai dire le commerce international, la sécurité énergétique et le développement durable. Ce sont des sanctions qui visent tout le monde pas seulement l'Iran. Nous sommes ici pour dire que nous n'avons pas l'intention de tolérer une telle insolence ».
En marge de cette conférence, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a dénoncé l'anti-européanisme des sanctions US et le recours des Américains leur recours à des mesures destinées à saper les relations entre l’Iran et l’Europe.
« Les Américains ont transformé la région en une poudrière. La quantité d'armes vendues aux pays de la région par les États-Unis dépasse tout imagination et va bien au-delà des besoins de la région, ce qui est une politique très dangereuse que les Américains suivent dans le stricte objectif de mettre à feu et à sang le Moyen-Orient», a-t-il conclu.