L’Iran est le principal vainqueur des pourparlers serrés de la 175e conférence des producteurs de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
L'OPEP a finalement accepté une baisse de la production, faisant monter le prix du pétrole après des jours de négociations difficiles à Vienne. L'organisation a conclu sa 175e réunion avec un accord visant à éliminer 1,2 million de barils de brut par jour du marché.
Les membres de l'OPEP et dix autres producteurs, dont la Russie ont décidé hier, vendredi 7 décembre, une baisse commune de leur production de 1,2 million de barils par jour (mbj). Ainsi, la part des pays non membres est d'environ 400 000 barils par jour.
Selon Bloomberg, ayant bénéficié d'une exemption de réduction de production, l'Iran sort vainqueur des pourparlers.
Par ailleurs, les importations de pétrole iranien par la Chine devraient rebondir en décembre après que deux raffineurs appartenant au premier importateur mondial de pétrole eurent commencé à utiliser la dérogation américaine.
Le groupe pétrolier et chimique chinois Sinopec a repris les importations de pétrole iranien peu après que le plus gros acheteur de pétrole brut de Téhéran eut reçu la dérogation en novembre, tandis que la société nationale du pétrole de Chine (CNPC) reprendra l’achat du pétrole iranien en décembre.
Dans la foulée, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zangeneh a déclaré que l'OPEP avait réduit sa production de pétrole en dépit des pressions américaines.
S'exprimant vendredi en marge de la 175e conférence de l'OPEP à Vienne, M. Zanganeh a déclaré aux journalistes: « Tant que les sanctions unilatérales des États-Unis visant notre pays ne prendront pas fin, nous n'adhérerons à aucun accord visant à réduire la production de pétrole brut.»
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Bijan Zanganeh a affirmé que « l’Iran ne participera à aucun accord sur la production de pétrole de l’OPEP », ajoutant que Téhéran doit être exclu de toute décision concernant la réduction du taux de production du pétrole.
« L’Iran a toujours apporté son soutien à l’OPEP et à ses efforts pour préserver la stabilité sur le marché , mais dans les circonstances actuelles, il n’est pas question pour nous de participer à aucun accord sur la production du pétrole ».
En allusion aux tentatives sournoises de l’Arabie saoudite qui prétendait être capable de compenser la perte de production liée à l’absence de l’Iran sur le marché de pétrole, M. Zanganeh s’est exprimé en ces termes : « Pendant les prochains mois, cette décision de l'OPEP devrait être stabilisée et le surplus du pétrole injecté sur le marché afin de contrer le marché iranien devra être retiré ».
L'alliance retirera 1,2 million de barils par jour du marché pendant les six premiers mois de 2019. Le cartel de l'OPEP a accepté de réduire sa production de 800 000 barils par jour tandis que la Russie en réduira environ 228 000-230 000 bpj.
