L’armée russe a proposé à la coalition américaine de contrôler conjointement la région d’al-Tanf au sud-est de Homs, a rapporté vendredi l’agence de presse Sputnik.
Citant le chef d’état-major russe Valéri Guérassimov, l’agence de presse Sputnik a déclaré que Moscou avait proposé à la coalition internationale dirigée par les États-Unis de contrôler conjointement la région syrienne d’al-Tanf afin d’améliorer la situation humanitaire dans le camp de réfugiés de Rukban, situé à proximité.
« Pour notre part, nous avons proposé de mettre fin à la monopolisation de la région et avons envisagé un contrôle conjoint russo-américain sur le passage des frontières, mais les partenaires américains ont laissé nos propositions sans réponse », a déclaré le commandant russe.
En réaction, Washington non seulement n’a pas accepté la proposition de Moscou, mais il a aussi fait état de la formation d’une armée de 40 000 hommes à l’est de la Syrie afin de renforcer leur présence et leur mainmise sur l’est de l’Euphrate.
Les forces américaines et alliées dans l’est de la Syrie doivent compléter la formation de 35 000 à 40 000 soldats locaux afin d’instaurer la stabilité dans l’est de la Syrie à la suite de la défaite et de l’expulsion du groupe terroriste Daesh dans ces régions, a déclaré le chef d’état-major des armées des États-Unis, Joseph Dunford.
« Nous estimons qu’entre 35 000 et 40 000 forces locales doivent être formées et équipées pour assurer la stabilité », a déclaré Dunford lors d’un événement organisé par le Washington Post jeudi. « Nous avons probablement réalisé environ 20 % de la formation de ces forces. »
Dunford a expliqué que le processus de stabilisation devrait se poursuivre pendant une période indéterminée dans l’est de la Syrie.
« En ce qui concerne la stabilisation, nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous pouvons dire que notre présence en Syrie est durable et qu’elle peut être ajustée en fonction des conditions », a-t-il déclaré.
Dunford n’a donné aucun détail sur le nombre de soldats du commandement des opérations spéciales américaines qui opéraient actuellement dans l’est de la Syrie, mais il a précisé qu’il n’était pas prévu de les évacuer.
Lorsqu’on lui a demandé s’il était établi que les forces américaines dans l’est de la Syrie seraient maintenues pour une durée non déterminée, Dunford a répondu : « Elles ne partiront pas de sitôt. »
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Les États-Unis contrôlent la région syrienne d’al-Tanf, situé sur le triangle frontalier syro-irako-jordanien, depuis 2016 et ils ont une présence militaire accrue dans l’est de la Syrie.
Il est à noter que les militaires américains sont en Syrie sans mandat des Nations unies ni autorisation du gouvernement syrien.