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Politique de la "terre brûlée", tactique de combat US/France contre Damas et ses alliés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Camions logistiques blindés PP LOG et canons CAESAR de l'armée française, déployées sur les frontières syro-irakiennes. (Source: http://mars-attaque.blogspot.com)

Alors que les Américains continuent à mener un jeu bien complexe combinant à la fois les FDS et Daech, leurs frappes aériennes se poursuivent sans relâche contre Hajin. La rive orientale de l'Euphrate au sud et au sud est de Deir ez-Zor étant toujours le théâtre de pseudo combats entre Daechistes et les FDS. En effet et au regard de l'intensité des combats, les Américains s'intéressent surtout à Hajin et à al-Bahra tout comme aux monts "al-Baghour".

En effet, si Daech s'empare à nouveau d'al-Bahra, Hajin qui est pour l'heure leur principale base de campement à l'est de l'Euphrate, sera "fortifiée". Ce jeu du chat et de la souris que se livrent les deux supplétifs des États-Unis à savoir Daech et les FDS vise surtout à étendre le champ d'action américain dans le triangle frontalier limitrophe de l'Irak et de la Jordanie dans le sud et relier cette zone au nord est syrien. 

Outre les combats FDS-Daech qui s'abattent sur la région, les bombardiers américains et les unités d'artilleries françaises mènent une oeuvre de "nettoyage systématique", quitte à pousser les habitants à partir. Une politique de terre brûlée puisque les habitants de Deir ez-Zor ne veulent pas de la présence permanente des Américains dans leurs villes et villages. Au moins cinq personnes ont été tuées, dans la nuit de mercredi à jeudi 5 décembre, dans les frappes des avions de la coalition américaine contre la ville de Hajin et le village d’al-Chaafa, dans la province syrienne de Deir ez-Zor. 

Ce bilan est à s'ajouter à celui des raids menés le 30 novembre contre Hajin, régulièrement bombardé au phosphore blanc. « Plus de 30 civils ont été massacrés le 30 novembre dans un raid aérien de la coalition contre un village, Abou al-Hassan, du gouvernorat de Deir ez-Zor », avait rapporté la télévision syrienne.

Sous prétexte de bombarder les repaires de Daech, des nombreuses bombes ont été larguées sur les zones résidentielles de la province de Deir ez-Zor. L'action militaire conjointe de l'aviation US et des artilleurs français de l'OTAN qui agissent depuis l'Irak ont poussé 525 habitants de l'est de l'Euphrate à quitter leurs domiciles et à se réfugier dans l'est du gouvernerat de Deir ez-Zor. Cette nouvelle configuration permet aux Américains d'étendre "le périmètre" qu'ils ont eux-même placé et de façon illégale autour de la base d'al-Tanf.

La semaine dernière, les chasseurs bombardiers US ont frappé à 46 reprises l'est de l'Euphrate. La plupart des raids utilisaient du phosphore blanc. 

Damas saisit une fois de plus l’ONU et son Conseil de sécurité pour dénoncer les crimes de la coalition US contre les Syriens. Damas affirme que la coalition américaine tente de « saper » les opérations antiterroristes menées par l’armée syrienne.

La diplomatie syrienne a adressé deux lettres séparées au Secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité, les appelant à intervenir « immédiatement » pour stopper les crimes « barbares » et « systématiques » de la coalition internationale et mettre fin à sa présence illégitime qui est considéré comme une violation flagrante de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale de la Syrie.

Les troupes américaines sont entrées en Syrie en 2014 sans mandat de l'ONU, sous prétexte de combattre le groupe terroriste Daech.

En septembre dernier, les sources d’information ont déclaré que les frappes aériennes US/Cie en Syrie avaient fait au total pas moins de 3 331 morts parmi les civils.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV