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La Russie viserait tous les missiles que les USA déploieraient en Europe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Tir de missile russe lors d'un exercice. ©mil.ru

Le porte-parole du Kremlin a averti les États-Unis qu’un éventuel retrait du Traité FNI (Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire) aura des conséquences inquiétantes : si Washington se retire du traité et déploie des missiles en Europe, Moscou serait obligé de réagir pour assurer la parité.

Quelques jours après le Sommet du G20 en marge duquel les deux présidents russe et américain auraient dû s’entretenir, mais la rencontre ayant été annulée par le président américain, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a révélé quelles questions Vladimir Poutine et Donald Trump devraient aborder lors de cette rencontre.

Les deux hommes pourraient discuter du retrait éventuel des États-Unis du Traité FNI et arriver finalement à un dialogue potentiel sur le sujet, a précisé Dmitri Peskov, dimanche 2 décembre à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou (MGIMO).

Le responsable russe n’a pas manqué d’exprimer l’inquiétude du Kremlin des « conséquences auxquelles pourrait conduire une possible sortie des États-Unis du Traité FNI ».

« Si les Américains se retirent finalement de ce Traité, le risque qu’ils déploient ces missiles en Europe est grand. C’est une expansion de l’OTAN en direction de nos frontières. Si des missiles sont déployés en Europe, la Russie sera obligée de réagir pour assurer la parité », a averti Peskov cité par Sputnik.

Le porte-parole du Kremlin a précisé que la Russie se réserverait le droit de réagir et cela en visant ces missiles. Ainsi, des territoires européens seraient dans le viseur des missiles russes. Ce sera un « retour aux années 1970 ».

« Ce n’est pas logique. C’est dangereux, et au lieu de discuter des objectifs de développement, nous allons retourner dans une forme d’affrontement militaire. C’est vraiment dommage et c’est pourquoi nous tentons d’entamer des négociations avec les Américains, nous envoyons tels ou tels signaux, mais, pour différentes raisons, nous n’observons pas de réciprocité », a conclu Peskov.

À lire aussi : Quelle sera la riposte russe à un retrait US du traité FNI ?

En octobre, le président américain Donald Trump avait abordé un retrait éventuel des États-Unis du Traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire, signé en 1987 par le président russe Mikhaïl Gorbatchev et celui des États-Unis Ronald Reagan. Il est entré en vigueur en été 1988. Ce texte a notamment interdit l’utilisation et le déploiement de missiles balistiques et de croisière terrestre de courte (500 à 1.000 km) et de moyenne (1.000 à 5.500 km) portée.

En mai 1991, les conditions prévues par l’accord ont été remplies : l’Union soviétique a détruit plus de 1.700 missiles balistiques et de croisière basée au sol, et Washington s’en est débarrassé de 859. Conclu à durée indéterminée, le Traité permet à chacune des parties de le quitter en justifiant l’indispensabilité de son geste. Ces 30 dernières années, Moscou et Washington ne cessent de se lancer des piques en s’accusant mutuellement d’enfreindre les règles de l’accord et en menaçant de s’en retirer.

Les dirigeants russes ont pour leur part confirmé à plusieurs reprises leur attachement au Traité FNI, ajoutant qu’il n’y avait jamais eu de « violation de notre part ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV