Le Pentagone aurait toutes les raisons de s’inquiéter de l’efficacité des armes américaines. Les batteries de missiles de défense anti-aérien Patriot dont disposent les forces saoudiennes ont révélé leurs faiblesses face aux attaques aux missiles d’Ansarallah ; tandis que l’armée israélienne, malgré l’usage des avions de chasse ultramodernes F-35, n’a marqué aucun coup considérable à la Syrie.
Selon les analystes politiques, la frappe menée le 30 novembre par l’armée israélienne contre la Syrie a eu d’autres objectifs que de détruire tout simplement des cibles militaires prédéterminées. À travers cette attaque, le régime israélien aurait voulu redonner confiance à l’opinion publique israélienne qui doute des capacités des forces israéliennes en Syrie, surtout depuis que l’armée syrienne a pu accéder aux missiles S-300 russes et à d’autres systèmes de défense anti-aérien.
D’après le journal arabophone Rai al-Youm, lors de cette frappe, les chasseurs israéliens n'ont pas pénétré l’espace aérien de la Syrie. Les missiles ont été tirés depuis l’extérieur et ont été pour la plupart interceptés. Une très grande et surtout mauvaise surprise pour Israël.
Pour écarter ces missiles, Damas a utilisé les systèmes de défense balistique Buk M-2 et les missiles Pantsir-1, très efficaces pour écarter les missiles à courte et moyenne portée, sans avoir recours aux S-300 reçus de la partie russe.
« Les États-Unis ont dépensé des milliards de dollars pour fabriquer et améliorer les chasseurs F-35 qui, malgré tous les commentaires négatifs sur leur fonctionnement, sont toujours considérés comme étant l’avion de chasse le plus sophistiqué dans le monde. »
L’aviation israélienne ne peut plus faire de bruit dans la région, mais la déception n’est pas seulement pour Israël. Les États-Unis, pour leur part, apprennent avec déception que les F-16 qu’ils ont donnés à l’armée israélienne n’ont plus leur efficacité du passé et risquent d’être interceptés et détruits par les S-300 syriens.
Et dans la guerre au Yémen aussi, les missiles Patriot américains livrés à la coalition saoudienne ont évoqué un gros doute quant à leur efficacité. Malgré de vastes appuis logistiques et en termes de renseignement offert par les Occidentaux, la coalition saoudo-émiratie n’a fait preuve d’aucune avancée fulgurante dans les affrontements à Hudaydah.
Bref, les États-Unis ne peuvent se vanter de l’efficacité de leurs armes que lorsqu’elles sont utilisées face à une faible adversaire. Sur ce fond, la revue américaine National Interest a consacré plusieurs notes et articles à l’examen des problèmes qu’ont révélés les « armes made in USA », une fois utilisées contre les pays ayant reçu des batteries de défense anti-aérienne russe y compris la Syrie.
C'est en effet parce qu'ils craignent ce que réserve l'avenir à leurs armes que les États-Unis mettent d’autres pays sous pressions afin de les dissuader d’acheter les batteries de missile S-300 et S-400 russes.