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La Russie et l’Arabie saoudite coopèrent à nouveau sur le marché du pétrole

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Réunion des ministres des pays membres de l'OPEP à Vienne en Autriche. ©AP

La hausse de l’offre et la baisse sensible des cours du brut ont vivement inquiété les pays producteurs de pétrole. Les médias occidentaux font part d’un accord préliminaire entre Poutine et Ben Salmane pour une baisse de la production de brut sur les marchés mondiaux.

Depuis le jour où le président russe, Vladimir Poutine a, chaleureusement, salué le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane devant la presse internationale, les analystes ne cessent de commenter le comportement étonnant du président russe. Presque tous les analystes évaluent cette longue salutation chaleureuse dans le cadre du pétrole, sa production et son prix.

La Russie cherche-t-elle à contrer la baisse du prix, et ce, en se faisant accompagner de Riyad? En d'autres termes, Moscou s'efforce-t-il de couper la dynamique du suivisme pétrolier saoudien envers les USA? En effet, en moins d’un mois, une baisse d’environ 30 % a été enregistrée pour le prix du brut à tel point que chaque baril de Brent s’est négocié à 59 dollars tandis que le prix du brut de West Texas Intermediate a baissé jusqu’à 50 dollars. Chaque baril de pétrole de l’OPEP s’est négocié à 58 dollars la semaine dernière. Rien qu’au mois de novembre, les cours du brut ont connu une baisse d’environ 22 % par rapport au mois précédent. Ce qui nuit largement aux intérêts des vendeurs que sont, entre autres, Russes et Saoudiens. D'où la décision de la Russie de réduire, à l'aide de Riyad, la production pétrolière des pays membres et non membres de l’OPEP.

Les médias internationaux disent que le président russe et le prince héritier saoudien ont convenu, le premier décembre, à Buenos Aires, de renouveler l’accord sur la baisse de la production de pétrole pour améliorer les cours du brut sur les marchés mondiaux. Bien que la date de la mise en vigueur de l’accord n’ait pas encore été déterminée, cependant les marchés financiers attendent que les préparatifs soient faits d'ici la tenue de la réunion de l’OPEP, prévue la semaine prochaine, à Vienne. Les analystes évoquent un bras de fer énergétique en perspective dans la mesure où Riyad dit qu’il ne réduirait, aucunement, sa production de brut, au contraire de Moscou qui est, plutôt, pour une diminution.

Combien Riyad pourra-t-il résister? 

Quoi qu’il en soit, l’Arabie saoudite sent bien la nécessité d’une baisse de la production et de l’offre du brut, à laquelle, elle demande d’ailleurs, la collaboration de tous les membres de l’OPEP y compris de la Russie. Il y a, en même temps, un fort souci pour Riyad qui ne cherche absolument pas des tensions avec le président américain Donald Trump sur les cours du brut. L'Arabie de Ben Salmane est donc prise entre deux feux. 

Selon les experts, il se peut qu'au cours de la réunion du jeudi prochain à Vienne, les parties russe et saoudienne débattent d’un accord sur une baisse éventuelle de l’offre, mais cette fois-ci, à un niveau moins inférieur pour pouvoir influer sur le marché de l’énergie au début de l’année 2019.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV