De violents affrontements ont éclaté ce dimanche matin entre l’armée syrienne et les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham dans la campagne du sud d’Idlib.
À l’aide de roquettes et d’artillerie, les terroristes ont attaqué à plusieurs reprises les troupes de l’armée syrienne qui étaient placées le long de l’axe Idlib-Hama.
En réponse, les forces syriennes ont lancé des attaques aux missiles sol-sol contre les positions de Hayat Tahrir al-Cham à al-Taman’ah, Khuwayn et Sukayk.
Elles ont étendu leurs attaques à la campagne du nord de Hama et tiré plusieurs obus d’artillerie en direction du bastion du groupe terroriste Jaysh al-Izza à al-Latamnah.
Malgré l’accord de Sotchi, les affrontements entre l’armée syrienne et les groupes armés se produisent quotidiennement dans le nord-ouest de la Syrie.
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan aurait proposé à son homologue russe Vladimir Poutine de tenir une autre réunion sans la participation de l'Iran et de la Syrie sur la situation à Idlib dans un proche avenir. En marge du sommet du G20, le président russe Vladimir Poutine a appelé samedi son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à prendre des "mesures plus énergiques" afin de cimenter la trêve dans la province syrienne d'Idlib. Mais il n'en est pas resté là : Poutine a souligné aussi que pour le règlement de la crise syrienne, il fallait prendre en compte les positions de Téhéran et Damas.
Selon une autre dépêche, la présence américaine sur la rive est de l’Euphrate ainsi que dans d’autres zones de la Syrie, où sont déployées des forces kurdes, risque d’être lourde de conséquences pour toute la région, a déclaré le 2 décembre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Selon le ministre russe, les États-Unis cherchent à présenter leurs actions comme provisoires alors que tout ce qui se passe sur la rive est viole le principe de l’intégrité territoriale protégé par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
« Ils [les États-Unis, NDLR] jouent la carte kurde dans le cadre de leurs démarches sur la rive orientale ainsi que dans d’autres régions de la Syrie, où se trouvent leurs conseillers et leurs forces spéciales », a-t-il dit dans l’émission « Moscou, Kremlin, Poutine » de la chaîne Rossiya 1.
« C’est un jeu très dangereux, compte tenu de la gravité du problème kurde dans plusieurs pays de la région. Non seulement en Syrie, mais en Irak, en Iran, et évidemment en Turquie », a poursuivi Sergueï Lavrov.