TV
Infos   /   A La Une   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   L’INFO EN CONTINU

Indemnisation d’occupation: le Hezbollah irakien rappelle à Trump la fuite de Bassora

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump (Photo d'illustration) ©Pinterest

En réaction à une demande d'indemnisation des États-Unis en compensation des coûts générés par l'occupation de l’Irak en 2003, le Secrétaire général du Hezbollah irakien, le mouvement de la résistance al-Nujaba, a déclaré: « Si cet imbécile de Trump veut des indemnités, la résistance irakienne est prête à les lui payer; cette compensation passera par l'humiliation des forces américaines ! »

Dans un Tweet posté le jeudi 29 novembre, le Cheikh Akram al-Kaabi, chef du groupe de la résistance populaire irakienne, al-Nujaba, a déclaré: « Les forces de la résistance sont prêtes à le faire. Vous serez payés, comme dans le passé, par nos coups bas. »

« Sachez que l’Irak se respecte. N’ayez pas cette illusion d'être devant un autre régime Ale Saoud. N'oubliez pas la fermeture du consulat américain à Bassora et la fuite de son personnel de la ville », note Akram al-Kaabi.

Le chef du Hezbollah irakien évoque en effet la décision de Washington de fermer les portes de son consulat à Bassora et d’y retirer son personnel à la suite des troubles survenus dans la ville l’été dernier et dans plusieurs autres provinces du sud de l’Irak.

A l’époque, les autorités américaines ont expliqué que cette décision a été prise en raison de la situation sécuritaire particulière à Bassora. Ces déclarations avaient irrité le gouvernement irakien qui a par la suite insisté sur les pleines capacités de Bagdad à assurer la sécurité des représentations diplomatiques sur son sol.

Les responsables irakiens voient dans la nouvelle revendication du président américain un chantage, domaine dans lequel excelle l’ancien homme d’affaires américain, allié incontournable du régime saoudien.

L'Irak n’est pas « la vache à traire » des États-Unis, estiment-ils. Pour les Irakiens, ce sont les Américains qui doivent indemniser le peuple irakien qui a subi des pertes humaines et matérielles considérables.

L'invasion de l'Irak pour renverser Saddam Hussein, ex-allié des Occidentaux largement soutenu pendant les huit années de guerre imposée à l'Iran, est basée sur un grand mensonge. C'est le plus grand mensonge de l'histoire de l'espionnage mondial - le plus meurtrier aussi. Une mystification imaginée par un quidam qui a servi de prétexte principal à l'invasion de l'Irak, il y a dix ans. Cette extraordinaire affaire est apparue au grand jour le 5 février 2003, à l'ONU, rappelait un article du Nouvel Obs

« Ce soir-là, dans un discours resté célèbre, le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, lançait au monde : "Il ne peut faire aucun doute que Saddam Hussein a des armes biologiques" et "qu'il a la capacité d'en produire rapidement d'autres" en nombre suffisant pour "tuer des centaines de milliers de personnes". Comment ? Grâce à des "laboratoires mobiles" clandestins qui fabriquent des agents atroces tels la "peste, la gangrène gazeuse, le bacille du charbon ou le virus de la variole". Sûr de son fait, le puissant Américain ajoute : "Nous avons une description de première main" de ces installations de la mort. Du moins, le croit-il. »

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV