La coalition internationale dirigée par Washington a construit une nouvelle base militaire dans la campagne du nord de la province de Raqqa, a rapporté le 27 novembre l’Observatoire syrien des droits de l’homme, proche des services secrets britanniques. Cette information est diffusée alors que le secrétaire à la défense, James Mattis avait fait état le vendredi 23 novembre de l'intention de Washington de créer des postes d'observation le long des frontières avec la Turquie, postes livrés aux forces kurdes. La Turquie a fait aussitôt état de son mécontentement.
La base est située dans la campagne de Tal Abyad, située juste au sud de la frontière turque.
Dans la foulé, l’armée syrienne a neutralisé les tentatives des terroristes de pénétrer dans ses positions autour de la zone démilitarisée et a rouvert le passage d'Abou Douhour permettant ainsi les civils de quitter les zones occupées par le Front al-Nosra.
L'installation d'une nouvelle base américaine à Raqqa intervient quelques jours seulement après que l'armée turque a mobilisé un grand nombre de ses forces le long des frontières des provinces d'Alep et de Raqqa.
Cependant, le nouveau jeu américain auquel prennent part l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, semble bien arranger la Turquie qui se fera plus facilement à l’idée de faire face à un Nord syrien à majorité non-kurde qu’à un Nord syrien kurdophone.
Quant à l’intervention militaire turque à Alep, après 70 jours de lourds affrontements, les forces de l’armée turque et les éléments terroristes connus sous le nom des forces du « Bouclier de l’Euphrate » ont réussi à occuper en mars dernier la région et la ville d’Afrin. Mais la Turquie n’aurait pas imaginé qu’un jour, elle se verrait obligée de recourir à une « autophagie », de peur de la protestation de la population locale.
La coalition américaine a déjà construit cinq postes d’observation entre les provinces d’Alep et de Raqqa, Cette initiative a provoqué la colère d’Ankara qui la considère comme une tentative de Washington de bloquer sa future opération militaire à l'est de l'Euphrate.
Malgré tout, la Turquie ne recule pas et continue d’envoyer des renforts à la frontière.