Le Centre pour la recherche humaine et sociale, lié à la Fondation pour les droits de l’homme, les libertés et l’aide humanitaire de la Turquie, a annoncé, dans un rapport, que le Yémen s’était transformé en un champ de rivalité militaire entre les pays étrangers qui désirent y implanter une base militaire.
« La majorité des marchandises fabriquées par les pays asiatiques tels que l’Inde et la Chine sont transférées vers les pays européens via les côtes du Yémen. D’où la grande importance stratégique que revêt le Yémen. Le détroit de Bab el-Mandeb, via lequel passe 5 % du pétrole du monde, se situe sur la côte yéménite. En réalité, une importante quantité de pétrole, produit par les pays du Moyen-Orient, passe par la mer Rouge », indique le rapport du Centre turc pour la recherche humaine et sociale.
Et d’ajouter : « Le Yémen est une importante station pour réaliser le projet chinois, destiné à briser le monopole américain sur le commerce mondial et à changer les équations de l’ordre international. Si Pékin réussit à concrétiser son projet, les importants centres commerciaux tels que Dubaï et Abou Dhabi seront transférés à Hudaydah et Aden. C’est pourquoi les Émirats arabes unis restent un acteur important dans les conflits au Yémen. »
Le rapport souligne que le port de Hudaydah, contrôlé actuellement par Ansarallah, compte parmi les importants endroits qui pourraient déterminer l’avenir de la guerre au Yémen.
« En effet, les pays riverains de la mer Rouge et du golfe d’Aden sont actuellement le théâtre d’une rivalité militaire entre les pays puissants, chacun désirant implanter une base militaire dans cette région. »
Le rapport du centre turc indique que le golfe d’Aden sera probablement le théâtre de la prochaine crise du Moyen-Orient.
« La Chine, le Japon, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ne lésinent sur rien pour implanter leur propre base militaire au Yémen », ajoute le rapport.