"Un second Hezbollah d'ici un an", voici comment le ministre démissionnaire israélien des Affaires militaires voit le Hamas.
C'est en termes de puissance militaire qu'Avigdor Lieberman aborde le sujet. Le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas pourrait selon lui devenir un deuxième Hezbollah en un an. Le ministre israélien qui a démissionné après le cessez-le-feu dans la bande de Gaza a critiqué le cabinet de Netanyahu et sa prise de position face aux attaques aux missiles du Hamas.
Lieberman a averti que le Hamas pourrait devenir dans un proche avenir aussi puissant que le mouvement de la Résistance islamique libanais, le Hezbollah.
Lors de sa dernière visite sur les fronts du Sud en tant que ministre, Avigdor Lieberman a critiqué, le 16 novembre, l’approche de ses anciens collègues du cabinet vis-à-vis des attaques aux missiles du Hamas affirmant qu'ils auraient "efficacement" donné "l'immunité" aux dirigeants de ce mouvement.
Ayant reconnu la capacité du Hamas à viser les colonies de peuplement, non loin des frontières de Gaza, il a pourtant déclaré insensée l'immunité accordée par le cabinet israélien aux dirigeants du Hamas.
Lieberman, qui a remis sa démission le mercredi 14 novembre, a également averti que la politique israélienne à l'égard de Gaza permettra au Hamas de se transformer en une réelle menace militaire pour les Israéliens.
Après avoir été la cible de près de 400 missiles tirés par les Palestiniens depuis la bande de Gaza, Israël s’est finalement décidé à se soumettre à un cessez-le-feu, dont les préparatifs ont été lancés par l’intermédiaire des responsables du renseignement égyptien.
Les Palestiniens, pour leur part, ont déclaré qu’ils respecteraient le cessez-le-feu tant que l’ennemi en ferait de même.
Dans la nuit de dimanche à lundi 12 novembre, un groupe de militaires israéliens, déguisés en civils se sont infiltrés à l’intérieur de la bande de Gaza. Des affrontements ont éclaté entre ces militaires et des combattants de la Résistance qui les attendaient au tournant. Huit combattants palestiniens, dont le commandant Nour Baraka et un officier de haut rang israélien, ont été tués.
Suite à ces affrontements, l’aviation israélienne a commencé à bombarder différentes localités de la bande de Gaza, dont les locaux de la chaîne de télévision Al-Aqsa TV.
En réaction à ces attaques, les combattants de la Résistance palestinienne ont tiré plus de 400 missiles et roquettes en direction des colonies de peuplement près de la frontière de la bande de Gaza. Parmi ces 400 missiles, les systèmes de défense antiaériens israéliens n’ont pu en intercepter qu’une soixantaine.
Trois Israéliens ont été tués et au moins 85 autres blessés et presque 75 000 colons se sont réfugiés dans des lieux sûrs.
Les attaques au missile des Palestiniens ont également infligé de lourds dégâts matériels aux logements des colons.
Dans la bande de Gaza, la situation est paroxystique ces derniers mois. La violence et les exactions israéliennes se poursuivent. Afflictions et agressions n'ont pas découragé les Palestiniens qui poursuivent hebdomadairement avec force leurs manifestations de la Marche du grand retour dans les régions frontalières. Et cette même ténacité a contraint les responsables de Tel-Aviv à demander un cessez-le-feu.