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Khashoggi : l’Arabie saoudite requiert la peine de mort contre cinq membres du renseignement

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Le procureur général saoudien a annoncé ce jeudi la peine de mort pour cinq membres du service des renseignement impliqué dans le meurtre de Jamal Khashoggi, dans le consulat saoudien à Istanbul. ©AFP

Alors que les experts politiques estiment que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane est à l’origine de l’assassinat du journaliste de Washington Post Jamal Khashoggi à Istanbul, Riyad vient d’accuser certains membres du service de renseignement d’être à l’origine du meurtre de Khashoggi afin d’en innocenter MBS.

Le procureur général saoudien a requis ce jeudi 15 novembre la peine de mort contre cinq personnes accusées d’avoir commandité et commis le meurtre du chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi.

Saoud al-Mojeb a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse à Riyad que cinq hommes avaient reçu l’ordre de droguer et de démembrer Khashoggi après que « les pourparlers avec lui eurent échoué », à l’intérieur du consulat du pays à Istanbul.

Il a ajouté que 21 personnes avaient été arrêtées dans l’affaire du meurtre de Khashoggi et que 11 suspects avaient été inculpés.

Selon al-Mojeb, le général Ahmed al-Assiri, ancien chef du renseignement saoudien limogé en octobre, était le plus haut responsable du meurtre. Il a apparemment ordonné à une « équipe de négociation » de renvoyer Khashoggi en Arabie saoudite, alors que le chef de l’équipe avait donné l’ordre de tuer le journaliste dans le cas où l’opération visant à convaincre Khashoggi venait à échouer.

Khashoggi est mort après avoir été drogué et son corps a été démembré et sorti du bâtiment, a rapporté la chaîne qatarie Al-Jazeera.

Les autorités saoudiennes avaient initialement déclaré que le journaliste avait quitté le consulat, avant de revenir sur leurs dé et d’admettre le 20 octobre qu’il avait été tué par des agents « voyous ».

L’Arabie saoudite a également demandé à la Turquie de sceller un accord de coopération concernant l’enquête de Khashoggi.

Réponse de la Turquie

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, a salué la déclaration d’al-Mojeb, mais a déclaré que c’était « insuffisant », réitérant les affirmations précédentes selon lesquelles le meurtre était « prémédité ».

« Nous trouvons la déclaration de l’Arabie saoudite sur l’assassinat de Khashoggi positive, mais pas suffisante. La partie saoudienne doit communiquer les détails de son enquête au bureau de notre procureur. Mais nous savons déjà que l’assassinat a été planifié longtemps à l’avance et que le journaliste a d’abord été tué et que son corps a ensuite été démembré », a déclaré Çavusoglu.

« L’assassinat et le démembrement du corps étaient également prévus, car des dispositifs spéciaux ont été apportés au consulat général », a déclaré Çavusoglu sur la chaîne de télévision TRT.

Alors que les experts politiques estiment que le prince héritier saoudien avait ordonné l’assassinat du journaliste du Washington Post Jamal Khashoggi, les responsables judiciaires saoudiens viennent d’accuser certains membres du service de renseignement d’être à l’origine du meurtre de Khashoggi afin d’en innocenter Mohammed ben Salmane.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV