Pour Séoul, les États-Unis sont allés trop loin en parlant des agissements secrets de la Corée du Nord dans des bases balistiques.
Le porte-parole du bureau du président sud-coréen Kim Eui-kyeom a annoncé, ce mardi 13 novembre, que le cercle de réflexion Center for Strategic and International Studies (CSIS), basé à Washington, était allé trop loin en parlant de 13 bases d’opérations secrètes où Pyongyang poursuivrait son programme de missiles balistiques.
« Les États-Unis connaissent déjà beaucoup de détails sur l’utilisation de satellites militaires et la Corée du Sud surveille cela de près, mais il n’y a rien de nouveau », a déclaré Kim Eui-kyeom.
Kim a également déclaré que la base, appelée Sakkanmol, était utilisée uniquement pour les missiles à courte portée, et non pour les missiles balistiques intercontinentaux et qu’aucun accord pour le démantèlement de ces types de missiles n’avait été encore négocié.
« Je ne pense pas qu’il soit approprié d’appeler cela une “tromperie” », a ajouté Kim.
« Je pense que cela met davantage en évidence la nécessité de l’ouverture des négociations et d’un dialogue entre la Corée du Nord et les États-Unis ».
Kim Eui-kyeom a précisé que les informations qui venaient d’être divulguées sur une base de missiles balistiques étaient uniquement fondées sur les images satellitaires et un certain nombre d’interviews avec des réfugiés nord-coréens et des responsables sécuritaires et défensifs d’autres pays.
« Les services de renseignements de la Corée du Sud et des États-Unis disposaient déjà d’informations plus approfondies à ce propos », a-t-il réaffirmé.
Les experts du CSIS disent avoir utilisé des images satellitaires pour localiser les bases militaires non déclarées de la Corée du Nord, qui pourraient, selon eux, être utilisées « pour toutes les classes » de missiles balistiques, y compris les missiles intercontinentaux capables d’atteindre les États-Unis.
Les dirigeants américains et nord-coréens se sont assis à la table du dialogue pour la première fois au mois de juin, pour discuter de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Depuis, les négociations restent dans l’impasse.