Le journaliste tunisien a été séquestré dans les locaux de l’ambassade saoudienne en Tunisie pour avoir interrogé l’ambassadeur sur son confrère saoudien Jamal Khashoggi assassiné dans le consulat de Riyad à Istanbul.
Lors d’un entretien publié dans le numéro du 13 novembre du journal Al-Quds Al-Arabi, Mohammed ben Mahmoud al-Ali, le journaliste tunisien et rédacteur en chef du journal Al-Hurria, a annoncé avoir déposé une plainte contre l’ambassadeur saoudien en Tunisie pour séquestration et insulte.
Taoufik Ouni avait organisé, le 23 octobre dernier, une interview avec l’ambassadeur saoudien, dont une partie portait sur l’affaire du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi. Selon Ouni, l’ambassadeur voulait à tout prix éviter de répondre aux questions dérangeantes et a fini par séquestrer l’équipe journaliste.
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« Nous étions séquestrés, malmenés et insultés », a affirmé Ouni ajoutant que le directeur du cabinet de l’ambassadeur a confisqué les téléphones et les caméras de son équipe.
Riyad est apparemment loin de tirer la leçon de Khashoggi qui l’a exposé à une vague de protestation de la communauté internationale. À peine un mois après l’assassinat terrifiant de celui-ci, la nouvelle de la mort sous la torture du journaliste Turki ben Abdul Aziz al-Jaser a été diffusée le mercredi 7 novembre.
Le quotidien britannique The Guardian suggère que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi aurait probablement perdu la vie pour avoir révélé le financement par Riyad d’une chaîne de télévision anti-iranienne, basée au Royaume-Uni.