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L’initiative d’une armée européenne reflète la profonde divergence entre les alliés transatlantiques

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une armée européenne va-t-elle être formée au détriment de l'OTAN.(Photo d'archives)

L’idée de mettre sur pied une armée européenne est de plus en plus évoquée par les dirigeants du Vieux Continent depuis l’élection de Donald Trump en tant que président des États-Unis. Cette idée, même si elle est irréalisable, comprend un important message témoignant d’une profonde divergence entre l’Europe et son allié transatlantique, estiment les experts cités par Tasnim.

Depuis l’élection de Donald Trump en tant que président des États-Unis et l’entrée en fonction d’Emmanuel Macron comme chef d’État de l’Hexagone, l’Europe fait preuve, plus que jamais, de tendances indépendantistes. Les politiques agressives et unilatérales du président américain ont beaucoup contribué au renforcement de cette tendance.

Le bras de fer opposant les Européens aux Américains à propos de la formation d’une armée européenne s’intensifie depuis quelques jours.

À peine arrivé sur le territoire français pour participer à la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, Donald Trump a qualifié d’« insultante » l’initiative d’Emmanuel Macron de mettre sur pied une armée européenne pour contrer la Chine, la Russie, voire les États-Unis.

« Le président Macron vient de suggérer que l’Europe devrait construire sa propre armée pour se protéger contre les États-Unis, la Chine et la Russie », a écrit Donald Trump, sur son compte Twitter, au moment de l’atterrissage de son avion à Paris.

« Très insultant, mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa participation à l’OTAN, que les États-Unis subventionnent largement ! », a-t-il ajouté.

Pour le chef de l’Élysée, l’Europe ne peut plus compter sur les États-Unis pour se protéger. C’est la raison pour laquelle Macron avait souligné, quelques jours auparavant, lors d’un entretien avec The Wall Street Journal et la radio Europe 1, que l’Europe ne pouvait pas protéger ses habitants sans une armée qui lui soit propre.

Le caractère irresponsable et peu fiable de la Maison-Blanche vis-à-vis des traités et des accords internationaux explique, pour d’aucuns, l’initiative de former une armée européenne. Il paraît qu’Emmanuel Macron et d’autres dirigeants du Continent vert voient une menace sérieuse pour l’Europe dans la stratégie atomique des États-Unis et la décision de Trump de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé en 1987 entre les États-Unis et l’Union soviétique. Le retrait préoccupe vivement les Européens quant au déclenchement d’une nouvelle guerre froide.

Dans la foulée, Nathalie Loiseau, ministre française chargée des Affaires européennes, a déclaré, le dimanche 11 novembre devant le Sénat, que Paris était profondément préoccupé par le retrait unilatéral de Donald Trump de l’accord nucléaire signé en 2015 avec l’Iran.

« La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne expriment ouvertement leur regret, au nom de l’Union européenne, quant au retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire », a souligné Nathalie Loiseau.

Elle a ajouté que l’Europe ne tolérait pas que ses compagnies et sociétés fassent l’objet des sanctions extraterritoriales de la Maison-Blanche alors qu’elles respectaient les lois et les normes européens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV