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Washington reconnaît l’échec de la coalition arabe au Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le présidenrt américain Donald Trump et le roi Salmane d’Arabie saoudite, les deux dirigeants dépités de la guerre au Yémen. ©Getty Images

Un analyste yéménite a écrit pour le site de la chaîne Al-Masirah que « le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Yémen n’est pas la priorité des États-Unis ; ils ne pensent qu’au maintien du royaume saoudien et à la sécurité de ses frontières ».

Toutefois, la situation sur les fronts de combat n’est pas aussi simple qu’on peut le penser : depuis le début de l’offensive militaire de la coalition saoudo-émiratie contre le Yémen, les attaques balistiques et maritimes de l’armée yéménite et des combattants d’Ansarallah ont sérieusement perturbé le sommeil des dirigeants saoudiens, indique Ibrahim al-Daylami cité par Tasnim News.

Mais le 31 octobre dernier, Washington a fait part d’une nouvelle position qui tranche avec le soutien indéfectible apporté à l’Arabie saoudite de Mohammed ben Salmane depuis le début de son intervention au Yémen en mars 2015. Des négociations de paix devraient s’ouvrir le mois prochain, a déclaré Mike Pompeo dans un communiqué, ajoutant que le « moment est venu de mettre fin aux hostilités ». Le secrétaire américain de la Défense, Jim Mattis, a lui aussi apporté son soutien à l’initiative de l’ONU. « Toutes les parties doivent prendre des mesures significatives vers un cessez-le-feu et des négociations dans les 30 prochains jours », a-t-il dit devant un forum réuni le mardi 30 octobre à Washington. « Il faut aller vers une issue pacifique au conflit », a-t-il insisté.

Pour plus de détails :

Cette volte-face montre trois choses : 1. Les États-Unis se sont rendus à l’évidence que la coalition saoudo-émiratie n’a pas réussi à venir à bout de la résistance yéménite sur le littoral occidental ; 2. Le délai accordé pour l’établissement d’un cessez-le-feu n’est pas un geste de médiation de la part de Washington mais un ordre émis par le « maître » à son « vassal » ; 3. La disposition de Riyad et d’Abou Dhabi à participer à des négociations signifie explicitement que la guerre entreprise au Yémen est s’inscrit dans le cadre d’une campagne militaire internationale et n’a pas pour vocation de rétablir la liberté et la souveraineté du pays.

Il va sans dire que le pouvoir balistique et l’efficacité des drones sont les moyens de dissuasion les plus redoutables de l’armée yéménite, et Washington le sait bien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV