Malgré les efforts du gouvernement Trump visant à arrêter les exportations de pétrole iranien et à réduire les revenus économiques du pays, les médias du monde entier déclarent que l’Iran continuera à exporter de grandes quantités de son pétrole.
En effet, l’augmentation totale de la production de pétrole de l’OPEP au cours du dernier trimestre n’a été que de 360 000 barils par jour, alors que l’Iran à lui seul exporte quotidiennement 2 800 000 barils de pétrole et produits gaziers.
Il est intéressant de noter que quelques semaines avant le début des sanctions américaines contre l’Iran, le ministre saoudien du pétrole avait officiellement déclaré que l’Arabie pourrait produire deux barils de pétrole de plus pour chaque baril de moins de la part de l’Iran. Mais il semble bien que les propos de Khalid al-Falah n’aient été rien de plus que du bluff.
Toutefois, selon des statistiques, les exportations de pétrole de l’Iran ont diminué de près d’un tiers depuis le début de cette année et plus précisément de 800 000 barils depuis l’annonce faite par Donald Trump de faire sortir son pays de l’accord 5+1. Cependant, selon les chiffres présentés par le gouvernement iranien, ses revenus n'ont pas diminué, car le prix du pétrole a grimpé durant les six derniers mois.
Néanmoins, selon les estimations des banques, des observateurs de navires-citernes et de l’Agence internationale de l’énergie, l’Iran exporte toujours entre 1,7 et 1,8 million de barils par jour.
Ce chiffre est inférieur aux 2 millions et demi de barils que l’Iran exportait en début d’année. L’Institut Platts affirme en effet que notre pays a exporté au cours des six premiers mois de l’année 2,4 millions de barils par jour en moyenne.
Certains des plus gros consommateurs de pétrole iranien, notamment la Chine et l’Inde, devraient continuer à acheter du pétrole iranien même après la mise en application des sanctions.
Outre la Chine et l’Inde, des pays tels que la Turquie, l’Italie, l’Espagne et la Grèce continuent également d’acheter du pétrole à l’Iran. Les analystes estiment toutefois que les exportations de pétrole iranien chuteront jusqu’à 1 million ou 1,5 million de barils par jour.
Le gouvernement Trump qui a l’objectif de réduire à zéro les revenus pétroliers de l’Iran a néanmoins été contraint à accorder des exemptions à huit pays, dont certains ont annoncé que l’importation du pétrole depuis l’Iran était pour eux quelque chose de vital. L’administration américaine veille également à éviter la hausse du prix de l’essence.
Les noms des pays exemptés devraient être publiés lundi. En contrepartie de l’exemption, le pays en question devra réduire ses autres échanges commerciaux avec l’Iran.
