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Les Iraniens ont participé à la grande marche organisée à l’occasion du jour anniversaire de la prise de l’ambassade américaine

Le peuple iranien a dénoncé une nouvelle fois l'hégémonie américaine. ©Tasnim

Les États-Unis avaient promis de faire du 4 novembre 2018 une échéance, celle de "l'effondrement du régime iranien": en effet, c'est à partir de demain lundi 4 novembre que les sanctions pétrolières américaines contre l'Iran entrent en vigueur, sanctions qui auraient dû réduire à zéro les exportations pétrolières iraniennes. Le triangle Trump-Bolton-Pompeo avait à dessein choisi ce jour puisque dans la mémoire des colons américains, le 4 novembre fait mal : pour la première fois dans l'histoire récente, un peuple fraîchement sorti du joug d'une dictature (celle du Shah) a décidé de s'en prendre à une ambassade américaine où se tramait, à l'heure, toute sorte de complot contre son État, sa révolution, son existence même. En représailles à cette attitude, les étudiants iraniens ont retenu pendant 444 jours, les espions-diplomates US, sans que l'Amérique puisse faire quoi que ce soit. Depuis lors, c'est cette logique qui régit les relations Iran/Amérique : répondre du tac au tac.

Pas un seul acte hostile des Américains, habitués à user et à abuser de leurs bras, ne reste sans réponse de la part de l'Iran.  Si l'Iran a noué le dialogue avec Washington pour finir par signer en 2015 un accord nucléaire, ce fut surtout pour prouver la bonne foi à la communauté internationale et le fait que l'Amérique n'est pas fiable. Pour le reste, le monde entier en a désormais le cœur net et la défaite n'en est que plus large pour l'Amérique. Sinon comment comprendre que l'Amérique de Bolton finisse par déroger à ses propres sanctions au profit des pays qui constituent, en occurrence, les clients habituels et traditionnels du pétrole iranien. C'est pour célébrer ce début de la victoire sur une Amérique "en déclin" que des millions d'Iraniens battent au aujourd'hui le pavé. C'est aussi pour faire passer un message : l'empire US n'est qu'une illusion.    

«  La puissance et l’hégémonie des États-Unis sont en déclin dans le monde et s’acheminent vers la destruction. Ils diminuent d’année en année. Le pouvoir des États-Unis faiblit », a d'ailleurs précisé  l’honorable Ayatollah Khamenei, Leader de la révolution islamique hier samedi à l’occasion d’une audience accordée aux étudiants iraniens.

 La grande marche générale du « 13 Aban » (4 novembre), baptisée "Journée nationale de la lutte contre l'Arrogance mondiale", a donc débuté aux premières heures de ce dimanche dans la matinée à travers tout le pays. Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général Jafari a tenu à rappeler à la foule des manifestants tous les déboires qu'a connus l'Amérique depuis la victoire de la Révolution islamique, non seulement en Iran, mais aussi en Irak, en Syrie et ailleurs au Moyen-Orient, déboires auxquels l'Iran n'est pas étranger. Le général Jafari a renvoyé ensuite aux propos d'un ex-ministre américain lequel a dit :" c'est humiliant que de menacer l'Iran et c'est bête de croire que les Iraniens vont céder aux menaces et capituler. L'Iran appartient géographiquement au Moyen-Orient. Sans l'Iran la stabilisation de la Syrie est impossible".  

Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général Jafari. ©Tasnim

Le général iranien a ensuite évoqué cette récente circulaire diffusée au sein de l'armée américaine qui interdit à tout officier US d'apporter des éclaircissements sur les capacités militaires de l'Iran par éviter de "saper le moral des soldats américains". " Ne menacez jamais l'Iran, M. Trump. Cela fait quarante ans que les États-Unis sont dans notre région et qu'ils vont de revers en revers, votre dernière arme qui est économique, elle va finir, elle aussi, par se briser face à la résistance du peuple iranien", a dit le commandant en chef du CGRI. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV