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« Les forces israéliennes ne cibleront pas les S-300 en Syrie s’ils sont utilisés correctement » (général israélien)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Depuis le déploiement des S-300 en Syrie, Israël est devenu beaucoup plus prudent. ©Sputnik

Une information fait le tour des médias mainstream ce mardi 30 octobre : À en croire Reuters, "les forces israéliennes auraient réalisé plusieurs attaques contre la Syrie depuis que l’Il-20 russe a été abattu le 17 septembre". L'agence de presse britannique se réfère à un "haut responsable israélien anonyme" qui prétend même que la "coordination militaire avec les Russes se poursuit comme auparavant". Le fait que le responsable israélien évite de rendre publique son identité est bien significatif ; car au stade où en sont les relations israélo-russes, le PM israélien frappe toujours à la porte du Kremlin pour que le Président Poutine le reçoive et le système de coordination "aérien" russo-israélien n'est toujours pas entré en fonction, plus d'un mois et demi après que les F-16 russes eurent provoqué le crash de l'Il-20 russe et la mort de 15 militaires à son bord.

Pour de nombreux analystes, cette information "anonyme" refléterait plutôt l'échec des tentatives "électroniques"  de Tel-Aviv et de ses alliés français et britanniques visant à percer "le secret" des S-300 syriens puisque ces dernières semaines ont été bien chargées en termes de vols de reconnaissance et autres missions du genre côté israélien, lesquelles missions visaient toutes à "décoder le système de commande des batteries des S-300 syriennes".  Ces batteries, qui n'en déplaise à Tel-Aviv, sont désarmais de l'aveu des sources israéliennes, déployées non seulement à Lattaquié où se trouve la base aérienne de Hmeimim, mais aussi à Homs et à Alep, où sont positionnés l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance. Israël aurait donc échoué à défier la Russie de Poutine d'où cette seconde partie de la phrase du responsable israélien anonyme : «la coordination militaire avec les Russes se poursuit comme auparavant». 

D'ailleurs une autre information appuie cette analyse : "Les forces israéliennes n’ont pas l’intention de frapper les systèmes de défense aérienne russes S-300 déployés en Syrie si l’armée syrienne les utilise d’une manière qui ne représente aucune menace pour Israël, a affirmé l’ancien chef d’état-major israélien et ex-président du Conseil de sécurité d’Israël, Uzi Dayan.

« J’espère vraiment que la Syrie n’abusera pas de ses systèmes S-300, dans le sens où ils ne doivent pas constituer une menace pour nos avions de combat, sinon nous devrons réagir. C’est déjà arrivé même si ce sont les S-300 qui sont en jeu. Nous n’allons pas lancer des attaques sur ces systèmes de défense », a dit le général israélien lors d’une interview accordée à l’agence russe Sputnik avant de préciser que « ces armes ne bénéficient d’aucune immunité. Nous espérons vraiment que la coordination entre Israël et la Russie se poursuivra ».

Pour ceux des analystes qui connaissent le discours des autorités israéliennes, les propos du général Dayan constituent un aveu d'impuissance car si Tel-Aviv avait été sûr de sa capacité à anéantir les S-300, ne serait-ce qu'en risquant de perdre un ou deux F-16, il n'aurait pas hésité un instant. Les Israéliens sont fous de rage et ils veulent à tout prix, tout comme les Américains, faire perdre aux armement russes le crédit et le prestige qu'ils ont obtenus au cours de la guerre en Syrie, estime de son côté l'analyste des questions internationales, Sadallah Zarei. 

Le 2 octobre, Moscou a achevé ses livraisons de systèmes S-300 à Damas afin de renforcer la défense aérienne de la Syrie face aux violations de l’espace aérien syrien par les avions de combat d’Israël.

Le déploiement de la version modernisée des missiles S-300 a été annoncé après qu’un avion militaire russe Il-20 ait été abattu, le 17 septembre, par un missile lancé par un système de défense aérienne syrien S-200 visant les F-16 israéliens qui effectuaient des frappes aériennes illégales à Lattaquié. L’incident n'aurait pas pu avoir lieu si l’aviation israélienne n'avait pas bombardé la Syrie, a estimé le ministère russe de la Défense affirmant que les avions de combat israéliens avaient utilisé l’avion russe comme bouclier contre les systèmes de défense antiaériens syriens. Depuis l'incident, les relations russo-israéliennes sont au plus bas.

 

Selon l’agence Reuters, bien que l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne ait déclaré qu’Israël ne viserait pas les systèmes de défense antiaérienne S-300 donnés à la Syrie par la Russie s’ils n’étaient pas utilisés de manière à constituer une menace pour Israël, certains responsables du régime israélien viennent d’annoncer qu’ils ont lancé des attaques en Syrie depuis la destruction de l’avion russe Il-20.

« Les Forces israéliennes ont effectué des attaques en Syrie, y compris après la destruction de l’avion russe. La coordination militaire avec les Russes se poursuit comme avant », a prétendu le responsable israélien sous couvert de l’anonymat.

Le responsable n’a fourni aucun détail supplémentaire sur la nature des activités militaires d’Israël en Syrie ni sur le nombre de fois où il avait été attaqué.

Tel-Aviv et Moscou n’ont pas encore commenté la déclaration officielle.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV