Une source politique irakienne a fait état de la détermination du nouveau Premier ministre irakien, Adel Abdul Mahdi, de chasser du pays les militaires étrangers, notamment les Américains.
Selon un cadre de la coalition Nasr dirigée par l’ancien Premier ministre Haïder al-Abadi, Adel Abdul Mahdi est déterminé à chasser les militaires étrangers, à leur tête les forces militaires des États-Unis, après la formation du nouveau gouvernement irakien.
Il a ajouté que Abdul Mahdi était cependant engagé à préserver les accords sécuritaires avec tous les pays selon la situation particulière du pays.
« La souveraineté et l’intégralité territoriale de l’Irak, l’interdiction de déploiement de nouveaux militaires étrangers et la préparation d’un calendrier pour le retrait des forces étrangères sont parmi les priorités du nouveau Premier ministre irakien », a déclaré le parlementaire irakien.
Il a indiqué qu’étant donné que les forces de sécurité irakiennes étaient capables de sécuriser le sol et les frontières du pays, Bagdad n’avait pas besoin des Américains ni des autres.
Le Parlement irakien votera le mercredi 24 octobre pour accorder sa confiance au cabinet de 22 ministres proposés par Adel Abdul Mahdi.
Ces derniers temps, après avoir subi un échec sur la scène politique irakienne, les États-Unis voient leur présence militaire sur le sol de l’Irak menacée et font tout leur possible, aussi bien par le biais de leur secrétaire d’État que par celui de leur ambassade à Bagdad, pour empêcher la ratification d’une loi sur le retrait des militaires étrangers.
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Les États-Unis ont déployé leurs forces en Irak en 2003 après avoir envahi le pays sous prétexte de lutter contre le terrorisme et de priver Bagdad d’armes de destruction massive, deux ans après leur invasion de l’Afghanistan.
Le déploiement a été suivi par une violence endémique et le chaos, ce qui a ouvert la voie à l’émergence de Daech en 2014.