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Côte ouest : largement fragilisé, Riyad et ses sbires reculent face aux forces yéménites

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants d'Ansarallah du Yémen sont à bord d'un camion, le 12 janvier 2017. ©AP

Depuis samedi 20 octobre, la donne est sur le point de changer rapidement sur la côte ouest où le régime de Riyad et ses alliés émiratis, américains et israéliens mènent depuis des mois et en vain une offensive militaire pour s'emparer de Hudaydah. En l'espace de quelques jours, l'agresseur saoudien largement déstabilisé à l'intérieur, va d'erreur en erreur au point de se livrer à des frappes contre ses propres agents. Cette confusion qui règne dans le camp saoudien a été bien saisie par Ansarallah qui vient de lancer une opération d'envergure sur plusieurs axes contre les positions de la coalition émirati-saoudienne au sud de la zone dite "Kilomètre 16", située à l’est de l’aéroport de Hudaydah. Le succès est au rendez-vous: les forces yéménites ont réussi à repousser les mercenaires saoudiens et à reprendre à l'ennemi le contrôle entier de cette localité stratégique.

"Des dizaines de mercenaires ont été tués ou blessés au cours de cette intense opération et ce sans compter le bilan des pertes matérielles infligé à l'agresseur : plus de 14 véhicules et 9 blindés ont été détruits et une importante quantité d'armes lourdes et de munitions a été saisie", s’est félicité le porte-parole des forces yéménites, le général de brigade Yahya Sari.

Offensive "hybride" contre l'agresseur 

Cette opération terrestre s'est combinée à des frappes balistiques: les forces conjointes yéménites ont pris pour cible de leurs missiles les repaires de l’ennemi. Selon le général Sari, le corps du génie militaire de l'armée nationale a déposé des bombes et des engins explosifs dans les fiefs des forces de la coalition, suite à quoi des éléments ennemis ont été tués ou blessés et leurs équipements militaires anéantis. Il s'agissait, suivant le général, d'une "complexe opération commando". Pris de panique et de colère, l'ennemi a jeté ses avions de chasse à l'assaut de ses propres positions, provoquant la mort des dizaines de leurs mercenaires qui, ainsi, ont très rapidement perdu la bataille pour se replier face à Ansarallah et l’armée yéménite, a-t-il conclu.

Deux jours avant, soit le 20 octobre, le front de la côte ouest a été secoué par la plus grande frappe balistique d'Ansarallah, attaque qui a causé des pertes considérables dans les rangs de la "coalition". L'attaque a été menée à coup de drones et de missiles balistiques contre un centre de commandement de la coalition dirigé par les Émirats, dans la région de Doureihmi, à l’ouest du Yémen, confirmant les forces yéménites dans leur posture d'armée régulière "capable de lancer des attaques combinée". L'offensive a été meurtrière pour Riyad et ses protecteurs: plus de 200 miliciens, dont de hauts officiers émiratis, ont été abattus et blessés suite au tir de quatre missiles balistiques et de plusieurs raids menés par les drones des forces yéménites, a-t-on appris de la même source.

Selon le correspondant de Mourasel, les hôpitaux d’Aden ont annoncé l’état d’urgence après avoir accueilli les cadavres de dizaines de mercenaires. Des dizaines d’autres miliciens tués ou blessés ont été transportés vers les hôpitaux d’autres régions contrôlées par la coalition saoudo-US.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV