Alors qu’un deuxième volet des sanctions américaines frappera l’Iran le 4 novembre, le pays envisage de lancer des contre-mesures pour neutraliser l’effet des sanctions unilatérales des États-Unis, en exportant son pétrole via le secteur privé avec un mécanisme particulier.
L’agence Reuters vient de publier un rapport sur l’impact des sanctions américaines sur les exportations de pétrole iranien. Elle a dit que la production du pétrole iranien a diminué de 335 000 bpj depuis le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire. Selon Reuters, c’est l’équivalent de 9 % de la production annuelle de l’Iran en 2017.
Le rapport de Reuters intervient alors que le directeur de la Compagnie nationale du pétrole iranien, Ali Kardor, a déclaré fin septembre que le pays n’envisage aucune diminution dans sa production du pétrole et que Téhéran touche régulièrement l’argent du pétrole exporté.
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La semaine dernière, Mohammad Bagher Nobakht, le directeur de l’Organisation de programmation du budget, a déclaré, en se basant sur un rapport du ministère du Pétrole, que l’Iran avait exporté 2 313 000 bpj du pétrole 70 dollars le baril. Alors le budget de l’année en cours avait été basé sur un prix de 55 dollars par baril, a ajouté M. Nobakht.
Il a précisé que les revenus du pays ont considérablement augmenté, car à la fois le volume et le prix du pétrole exporté avaient connu une hausse.
Bien que les responsables iraniens n’aient pas expliqué en détail les options de Téhéran face aux sanctions, les statistiques présentées par le centre de recherche du Parlement et le ministère du Pétrole montrent bien que le pays a prévu plusieurs plans pour contourner les sanctions pétrolières américaines.
Traiter le pétrole dans les raffineries pour tirer des produits à haute valeur commerciale et ventre du pétrole en Bourse pour que le secteur privé puisse le revendre à l’étranger sont parmi les solutions du gouvernement iranien afin de faire échouer les sanctions de l’administration Trump contre le secteur pétrolier iranien.