Des batteries de missile S-300 récemment livrés à la Syrie ont une portée dépassant 250 kilomètres.
« Les systèmes de défense aérienne S-300 de fabrication russe récemment déployés en Syrie peuvent intercepter les cibles ayant une portée dépassant les 250 kilomètres », s’est vanté le vendredi 19 octobre le directeur du Centre d’analyse du commerce d’armes, Igor Korotchenko . Et de poursuivre :
« La version des S-300 qui a été livrée au président syrien Bashar Assad a une portée de destruction de 250 km ».
Ce responsable russe a ajouté que les systèmes S-300 livrés à la Syrie neutralisaient parfaitement les aéronefs ou du système aéroporté d'alerte et de contrôle.
Le système de défense antiaérienne sophistiqué S-300 renforcera considérablement les capacités défensives de la Syrie et représentera une menace sérieuse pour les avions de combat israéliens, car ce système a la capacité d’intercepter des cibles comme les avions et les missiles balistiques ayant une portée dépassant les 250 à 300 kilomètres.
Le quotidien russe Izvestia a rapporté le vendredi 19 octobre que la Russie avait livré au gouvernement syrien une dernière version du système de défense aérienne S -300 pour faire face aux frappes aériennes israéliennes.
Déployé par l’armée russe depuis 2010, le système mis à niveau de « S-300 PM-2 » dispose de radars plus avancés et de systèmes de communication plus puissants.
À ce sujet, le site d'information Al-Muraselon précise que le système de défense aérienne nouvellement arrivé en Syrie devrait être déployé dans les régions du centre et du sud de la Syrie afin de couvrir la quasi-totalité de son espace aérien; en particulier les zones ciblées auparavant par les frappes aériennes israéliennes.
Le système avancé de S-300 livré à la Syrie peut couvrir l’ensemble de la côte syrienne, le sud du Liban et le nord de la Palestine occupée.
Les S-300 syriens sont désormais capables d’abattre simultanément 24 avions en plus de 16 missiles balistiques.
Pour le journal israélien Haaretz, la confirmation de cette nouvelle prouve que la Russie a envoyé pour la première fois un modèle mis à niveau du système S-300 vers un pays étranger.
Par ailleurs, le journal en ligne al-Masdar News a rapporté le mercredi 17 octobre qu’un avion d’espionnage américain, ayant pour mission d’identifier le lieu d’installation des batteries de missiles russes S-300, aurait survolé des centaines de kilomètres des eaux internationales en mer Méditerranée.
Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déclaré qu'après les frappes des États-Unis en coordination de la France et du Royaume-Uni le 14 avril dernier, il n'y avait plus d’obstacle à la vente de systèmes S-300 à la Syrie.
Mais depuis la livraison des S-300 russes à l’armée syrienne, Israël a cessé ses frappes contre le territoire syrien. Même les F-35 israéliens n’ont pas encore osé s’aventurer dans l’espace syrien pour aller bombarder, ainsi que le promet sans cesse Netanyahu, les batteries de missiles S-300.
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Le 17 septembre, un missile S-200 du système de défense aérienne syrien a abattu par accident un avion russe Il-20 qui revenait à la base de Hmeimim. Cet incident a eu lieu au moment où quatre chasseurs F-16 israéliens attaquaient des installations syriennes à Lattaquié, déclenchant ainsi les S-200.
Selon le ministère russe de la Défense, les pilotes israéliens ont utilisé l’avion russe comme couverture, l’exposant ainsi aux tirs du système antiaérien syrien. L’incident a entraîné la mort de 15 militaires russes. Le ministère russe de la Défense a déclaré que la partie israélienne ne l’avait pas averti de l’opération prévue en Syrie et que la responsabilité de la destruction de l’avion revenait entièrement à Tel-Aviv.