En visite à Beyrouth, le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari a rencontré ce mercredi son homologue libanais Gebran Bassil. Les deux parties ont discuté des questions d'intérêts communs et des dossiers régionaux. À vrai dire, l'Irak et le Liban font partie d'un seul et même bloc, celui de la Résistance et si Israël croit pouvoir frapper impunément l'Irak, il se trompe.
Au terme de cette entrevue, les deux ministres ont participé à une conférence de presse. Ibrahim al-Jaafari s’est vanté de la fin du terrorisme dans son pays. Il a estimé que cette victoire revenait au dévouement des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi).
« Comme le mouvement de la Résistance islamique du Liban qui soutient l’armée dans sa lutte contre le terrorisme et l’ennemi israélien, les combattants des Hachd al-Chaabi sont impliqués dans une guerre similaire en Irak, en faisant de la guerre classique, une guerre asymétrique, a-t-il expliqué. Bien qu'il n'y ait pas de frontière commune entre les deux pays, Bagdad et Beyrouth partagent les mêmes préoccupations et défis. »
« Bien que le Liban et l’Irak se soient libérés du terrorisme, les résidus terroristes dans chacun de deux pays représentent un danger pour l’autre », a-t-il souligné.
Pour sa part, Gebran Bassil a souhaité que le nouveau gouvernement irakien soit formé aussi rapidement que possible.
« L’Irak et le Liban ont des affinités culturelles et historiques. Les nations libanaise et irakienne disposent d’innombrables atouts pour entrer en interaction », s’est-il félicité. Et de poursuivre: « Nous estimons que la crise syrienne ne sera réglée que sur la base des négociations syro-syriennes d’Astana et de Genève. Nous considérons que la solution politique est le meilleur moyen censé résoudre la crise syrienne qui ronge la région depuis sept ans. »
Aux dires du chef de la diplomatie libanaise, Beyrouth et Bagdad s’entendent sur le retour des déplacés syriens et la reconstruction des habitations et des infrastructures du pays.
Le ministre irakien des Affaires étrangères s’est rendu au Liban à la tête d’une délégation de haut rang. Il a été reçu, le mardi 16 octobre, par le président libanais Michel Aoun.