A peine quelques heures après de violentes frappes au phosphore blanc US contre la localité stratégique de Hajin à Abou Kamal, des sources proches de l'armée française ont annoncé avoir pris part à ces frappes. Le prétexte est évidemment fourni par de supposés terroristes de Daech qui empêcherait la progression des FDS, pro-occidentales.
Le site d'information Opex360 citant le dernier compte-rendu publié par l’État-major de l’armée française indique que la force Chammal a multiplié ses activités au cours de ces derniers jours. Ainsi, depuis l’Irak, les unités d'artillerie françaises de la Task Force « Wagram » ont lancé du 3 au 6 octobre 18 missions de tirs pour appuyer l’offensive menée par les Forces démocratiques syriennes contre les positions de Daech dans le secteur de Hajin. Et Opex360 d'ajouter : " Durant la même période, les Rafale de l’armée de l’Air ont effectué trois frappes au nord d’Abou Kamal, également en appui des FDS. Au total, les avions engagés dans l’opération Chammal ont effectué 18 sorties".
Ces frappes sont effectuées au nom de la lutte contre les résidus de Daech mais la réalité est bien ailleurs : Hajin est une localité stratégique située sur les frontières avec l'Irak non loin des positions que détiennent les forces syriennes et leurs alliés. Une emprise totale sur cette localité permettrait aux forces de la Résistance de poursuivre sans accroc la stratégie d'encerclement par étape des bases étrangères à l'est de la Syrie. Ces évolutions interviennent alors que les forces syriennes et leurs alliés avancent à grand pas dans les hauteurs stratégiques de Soueïda pour se diriger vers al-Tanf. Et ce sur fond de déploiement récent de forces spéciales russes à Hajin. La coalition est inquiète en effet de voir les forces syriennes avancer dans la vallée de l’Euphrate, où Washington et ses alliés utilisent les FDS pour faire perdurer le conflit, pour s'emparer des réserves pétrolières et surtout pour s'implanter et créer le noyau d'un futur semi-Etat.
D'où d'ailleurs la multiplication des frappes et l'usage des armes semi-prohibées destinés à contrer l'avancée des forces étatiques. Samedi 13 octobre au soir, l'agence de presse syrienne SANA a rapporté que les avions de combat de la coalition sous commandement américain avaient bombardé avec des armes prohibées la localité de Hajin. Il s'agit de frappes au phosphore blanc que la Russie vient de dénoncer et qui vise à faire comprendre à la Syrie et à ses alliés que l'axe US/OTAN est décidé à aller jusqu'au bout.
