Le président syrien a promulgué, ce mardi 9 octobre, un décret-loi assurant l’amnistie générale aux militaires de l’armée qui ont fui leur service.
En vertu du décret-loi n° 61, promulgué en 1950, Bachar al-Assad a ordonné une amnistie générale concernant tous les militaires de l’armée qui ont fui leur service, qu’ils soient présents à l’intérieur ou à l’extérieur de la Syrie.
Le décret-loi ne s’applique aux militaires absents que s’ils se rendent à l’armée d’ici 4 mois pour l’évasion interne et d’ici 6 mois pour l’évasion externe.
Ce décret-loi touche toutes les personnes dont le crime d’évasion a été approuvé dans la loi n° 30 sur le service militaire, adoptée en 2007.
Ce n’est pas la première fois que Bachar al-Assad accorde une amnistie générale à des soldats ayant fui l’armée.
Selon Bachar al-Assad, « cette amnistie générale couvre ceux qui ne s’étaient pas rendus à l’armée avant le 25/07/2015 ».
Les auteurs des crimes de défection interne et externe prévus dans le Code pénal militaire n° 101 y sont inclus.
La guerre en Syrie touche à sa fin et se trouve dans sa phase finale, d’après les experts militaires.
En réaction à l’initiative de Bachar al-Assad, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l’a saluée en estimant qu’elle s’inscrivait dans le cadre de la réconciliation nationale.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue slovaque, tenue le mardi 9 octobre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que l’amnistie générale, accordée par Bachar al-Assad, aux militaires ayant fui l’armée, constituait un pas positif vers la réalisation de la réconciliation nationale et rendrait le terrain propice au retour des réfugiés syriens.
Il a ajouté que Moscou appréciait les mesures de ce genre.