Les terroristes du Front al-Nosra et du Harakat Nour al-Din al-Zenki se sont récemment affrontés dans l'ouest de la province d'Alep. Les deux parties ont perdu plusieurs de leurs gros bonnets.
Laxisme turc
Contrairement au passé, la Turquie a adopté une position impartiale face aux conflits opposant les nosratistes aux terroristes du Harakat Nour al-Din al-Zenki.
Terroristes laissés à leur sort
Les affrontements entre ces deux groupes terroristes qui ont éclaté dans la périphérie ouest d’Alep (nord-ouest syrien) ont fait de nouveau la une des médias syriens et régionaux.
Au cours des dernières 24 heures, les deux groupes terroristes se sont violemment entretués à l'ouest d'Alep.
Des sources locales ont fait part de la signature d’un nouvel accord entre les deux groupes terroristes censé mettre fin au conflit.
« Ce nouveau tour des confrontations entre les terroristes puise dans l'accord Poutine-Erdogan sur Idlib », a déclaré une source bien informée syrienne au site web libanais Al Ahed.
Les routes menant à la ville de Taftanaz située dans le nord-ouest de la Syrie ont été également bouclées.
« Le Front al-Nosra et ses alliés n’ont pas admis l’accord sur Idlib. Mais les terroristes de Harakat Nour al-Din al-Zenki, affilié à Jabhat al-Wataniya lil-Tahrir (Front national de libération) ont retiré leurs armes lourdes de la "zone démilitarisée" », a-t-on appris de la même source. Et de poursuivre :
« La Turquie a profité de l'hostilité de longue date sévissant entre les deux groupes. Ankara a incité le Harakat Nour al-Din al-Zenki à attaquer les territoires occupés dont s’en sont emparés les nosratistes à l'ouest d'Alep, et à arrêter certains de chefs de guerre du Front al-Nosra qui s'oppose à cet accord ».
La position impartiale de la Turquie se fait sentir dans ce dossier, explique la source qui évoque l’acharnement du front al-Nosra à refuser l’accord russo-turc sur Idlib que les terroristes, membres d’al-Zenki, ont pourtant admis. Ces derniers ont liquidé et arrêté des dizaines de nosratistes sans la moindre réaction de la Turquie ».
La Turquie tente de jouer toutes ses cartes pour que la zone démilitarisée soit créée avant le 15 octobre. Ankara sait bien que cette fois-ci la ruse ne marchera pas. S’il ne respecte pas ses obligations en vertu de l’accord de Sotchi, la solution militaire restera le seul moyen censé faire face aux groupes terroristes actifs dans la province d’Idlib.
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La Russie espère la mise en œuvre de tous les termes de l’accord conclu avec Ankara sur la création des zones de désescalade à Idlib.
Les Russes ont toujours souligné que l’accord de Sotchi était provisoire. Ce qui montre que Moscou cherche à mettre Ankara sous pression pour qu’il reste fidèle à ses engagements dans l’accord précité.
Le 17 septembre, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont convenu de créer une zone démilitarisée avant le 15 octobre dans la ville syrienne d’Idlib, le long de la ligne de contact entre les groupes terroristes armés et les forces gouvernementales. En vertu de l’accord, les armes lourdes doivent être retirées de la région avant le 10 octobre.
Quant à la zone de désescalade, elle a été créée en 2017 à la suite d’un accord entre la Russie, la Turquie et l’Iran, qui agissent actuellement en tant que garants du cessez-le-feu.
« La création de la zone de désescalade d’Idlib dans le nord de la Syrie et les efforts déployés pour établir une zone démilitarisée dans la région ont permis d’éviter de nombreuses victimes », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov, à Sputnik.