En Irak, Adel Abdoul Mahdi, 76 ans, chiite originaire de Bagdad et économiste de formation, a été élu au poste de Premier ministre.
Dans une courte analyse consacrée à cet événement, le site « Réseau international » a estimé ce mercredi que la désignation d’Adel Abdoul Mahdi en tant que Premier ministre devrait être considérée comme un « fiasco total en Irak pour les Anglo-Américains ».
« Le ciel politique en Irak se dégage enfin. Les Américains et leurs affidés (Saoudiens, Israéliens et Émiratis) qui se sont démenés pour inséminer les germes de la guerre civile avec l’aide des résidus de Daesh, n’ont pas de raison de sabrer le champagne ce soir. Coup sur coup ce soir, le parlement irakien, sous l’action dynamique de son nouveau et jeune président (sunnite), a élu le président (kurde) de la République et celui-ci a, sans autre forme de procès mais dans le respect de la Constitution, choisi le futur Premier ministre. »
Le nouveau Premier ministre désigné, Adel Abdel Mahdi, a la réputation d’être « indépendant de toute influence étrangère ». Selon Réseau international, cela n’arrangerait pas les Américains, mais « arrange par contre les Iraniens en tant que pays voisin ».
L’analyste estime qu’il s’agirait encore une fois d’une victoire iranienne face aux États-Unis. Il rappelle que ces derniers jours, le diplomate américain Brett McGurk, envoyé spécial du président américain pour la Coalition internationale de lutte contre Daech, avait tenté désespérément de créer des tensions à Bassora, grande ville du sud de l’Irak, et d’« enclencher par la suite un feu de brousse dans tout l’Irak, feu dont Daech allait profiter pour renaître ».
Réseau international souligne que le complot de McGurk a été déjoué par les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) qui ne se sont pas laissé induire en erreur en acceptant le jeu de la guerre civile souhaitée par les États-Unis.
« Bien au contraire, la situation s’est retournée contre la présence étatsunienne dans cette région extrêmement sensible qu’est Bassora, au point qu’ils ont été obligés de fermer leur consulat dans cette ville », a écrit l’analyste de Réseau international.