Le département d’État américain a annoncé la fermeture du consulat général des États-Unis à Bassora, pour des « raisons de sécurité ».
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a annoncé, vendredi 28 septembre, dans un communiqué, la fermeture du consulat général des États-Unis à Bassora, en Irak, dans le cadre d’un « départ ordonné » du personnel, sur fond des « menaces » qu’il a attribuées à l’Iran.
Mike Pompeo a déclaré que cette décision avait été prise afin de « ne pas permettre à l’Iran de manier la sécurité du personnel américain en tant que levier de pression contre l’administration Trump ».
Le porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères Ahmed Mahjoub a réagi, samedi 29 septembre, à la décision de Washington d’ordonner l’évacuation du personnel du consulat des États-Unis à Bassora.
Ahmed Mahjoub a désapprouvé, dans un communiqué, la décision de Washington et la mise en garde des citoyens américains pour tout déplacement en Irak.
« L’Irak reste engagé à la protection des délégations diplomatiques étrangères qui y résident et à leur assurer la sécurité. Le gouvernement irakien est déterminé à neutraliser toutes les menaces qui mettent en danger les délégations diplomatiques ou les pèlerins étrangers car leur sécurité fait partie de la sécurité de l’Irak », a déclaré Ahmed Mahjoub.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis accusent les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) sur fond des rapports contradictoires et des nouvelles infondées faisant part des « dangers » qui menacent les bâtiments diplomatiques des États-Unis. Et cela pour pouvoir durcir leur pression sur le gouvernement irakien et imposer leurs desiderata à Bagdad.
Au cours des manifestations qui se sont déroulées, le mois dernier, à Bassora, dont une partie a dégénéré en violence, des dizaines de bâtiments publics irakiens, des sièges des Hachd al-Chaabi et le consulat de la République islamique d’Iran à Bassora ont été attaqués.
La nouvelle sur une possible implication du consulat américain dans ces violences ayant commencé à circuler, certains médias ont aussitôt évoqué deux attaques au mortier, l’une contre l’aéroport de Bassora, près du consulat des États-Unis, et l’autre contre la zone verte de Bagdad qui abrite l’ambassade américaine. Cette campagne des autorités américaines, leur a permis de faire passer à la trappe l’hypothèse d'une possible implication de Washington dans les violences de Bassora.
Il y a quelques jours, la porte-parole du département d’État américain Heather Nauert a accusé l’Iran d’avoir endommagé des bâtiments publics en Irak.