Un haut commandant militaire du groupe terroriste Nour al-Din al-Zenki a été tué hier dans l’ouest de la province syrienne d’Alep, dans un contexte de tensions croissantes entre les groupes terroristes rivaux dans le nord du pays.
Le commandant du groupe terroriste a été tué avec son garde du corps lorsque des assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur son véhicule près de la ville de Kafr Naseh, dans l’ouest du Rif d’Alep.
À la suite de l’attaque, une alliance de différents groupes terroristes, le Front de libération nationale (FLN) — dont le Mouvement al-Zenki est une composante majeure — a lancé une campagne dans l’ouest d’Alep, arrêtant de dizaines de terroristes de Hayat Tahrir al-Cham.
La répression s’est encore intensifiée lorsqu’un membre de Hayat Tahrir al-Cham a été filmé déposant un engin explosif artisanal sur une route contrôlée par le FLN.
En réponse, Hayat Tahrir al-Cham, une branche d’al-Qaïda, a arrêté plusieurs éléments du Mouvement al-Zenki.
La situation a même empiré lorsque les deux partis rivaux ont rassemblé d’énormes renforts en prévision de nouveaux affrontements.
Alors que les deux groupes terroristes s’accusent mutuellement d’être à l’origine de l’escalade de la violence, le Mouvement Nour al-Din al-Zenki affirme que le Hayat Tahrir al-Cham suit les ordres du service de renseignement turc, le MIT, qui souhaite éradiquer al-Zenki à Alep en raison de l’opposition de ce groupe au déploiement des forces turques dans l’ouest de la province d’Alep.
Le Mouvement Nour al-Din al-Zenki a empêché en 2017 une délégation militaire turque de visiter les régions occupées par la Turquie sur le front à proximité d’Afrin. Hayat Tahrir al-Cham, de son côté, a confié le contrôle des trois fiefs qu’il détenait dans la banlieue d’Afrin aux forces occupantes de l’armée turque.