Au moins 400 membres du groupe terroriste Daech ont été transférés de la ville frontalière d’Abou Kamal à la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé mardi l’Observatoire syrien des droits de l’homme, OSDH, vitrine médiatique de l'opposition pro-occidentale syrienne, liée au renseignement britannique MI6. Cet échange semble bien viser à déjouer un plan impliquant à la fois Israël et l'OTAN et qui a coûté la vie à plus de 200 personnes à Soueïda en juillet.
Selon le rapport de l’OSDH, « 400 daechistes auraient été transférés dans le cadre d’un échange avec le gouvernement syrien pour la libération des civils druzes, pris en otage fin juillet par les terroristes takfiristes. Expulsés du sud de la Syrie, les terroristes takfiristes au nombre desquels figuraient des "Casques blancs" ont pris d'assaut une dizaines de villages de façon simultanée, se livrant à une tuerie qui a laissé au moins 250 morts. Les stratèges militaires ont relevé à l'époque l'implication directe du renseignement israélien et des pays de l'OTAN dans cette vaste offensive qui aurait été pilotés depuis la base US à al-Tanf et qui n'aurait pas pu être l'oeuvre des terroristes en débandade qui, repliés dans le sud syrien, se rendaient par centaines à l'armée syrienne. D'où d'ailleurs l'enlèvement des dizaines de femmes et d'enfants druzes de Soueïda dans la foulée de cette attaque.
L’OSDH a déclaré que l’accord avait été conclu samedi et que les résidus de Daech avaient été, en échange, transférés dans une partie d’Idlib contrôlée par les terroristes. Cependant, ni le gouvernement syrien ni aucune source indépendante à Soueïda n’a confirmé l'information. Les négociations pour obtenir la libération des civils auraient commencé dès le mois d'août. Selon les sources syriennes, Daech aurait réussi à déplacer les civils de la région montagneuse d’al-Safa à Deir ez-Zor, où ils sont actuellement détenus dans une zone non divulguée. Leur détention a suscité des mouvements de protestation au sein de la communauté druze qui peuple majoritairement Soueïda mais aussi le Golan occupé par Israël. Un échange de "prisonniers" entre l'armée syrienne et les terroristes de Daech, s'il venait à avoir lieu, pourrait rassurer les druzes du Golan qui, de plus en plus anti-israéliens, en sont à demander l'ouverture des points de passage entre le Golan et Quneitra. Israël aura du pain sur la planche au Golan.
Ces évolutions se poursuivent parallèlement à l'avancée fulgurante des forces syriennes et de leurs alliés dans la région de Soueïda où ils ont pour l'objectif d'atteindre la partie nord d'al-Tanf et couper la voie de communication entre le QG américain et les takfiristes.