Le chargé d’affaires des Émirats arabes unis a été convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères qui lui a remis ses vives protestations après le soutien manifeste des autorités d’Abou Dhabi aux terroristes qui ont tué, le samedi 22 septembre, 25 personnes à Ahwaz.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, Seyyed Abbas Araqtchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères a confirmé la convocation des ambassadeurs hollandais et danois ainsi que du chargé d’affaires britannique, à Téhéran, samedi soir, affirmant que le chargé d’affaires émirati avait également été convoqué, ce dimanche matin, au ministère des Affaires étrangères.
« Immédiatement après l’attentat terroriste d’Ahwaz, les ambassadeurs des Pays-Bas et du Danemark, ainsi que le chargé d’affaires britannique (en absence de l’ambassadeur à Téhéran) ont été convoqués au ministère des Affaires étrangères qui a vivement protesté contre la présence et les activités des terroristes du groupuscule d’Al-Ahwaziya aux Pays-Bas et au Danemark », a écrit M. Araqtchi sur son compte Instagram.
L’Iran s’attend à ce que les gouvernements concernés arrêtent les commanditaires et auteurs de cet acte lâche et qu’ils les extradent en Iran pour un jugement équitable.
Les Émirats arabes unis, eux, ont très clairement apporté leur soutien aux terroristes, dans les heures suivant l’attentat.
D’après Fars News, Abdel Khaleq Abdullah Abdel Rahman, ex-conseiller du prince héritier des Émirats arabes unis, également professeur d’université, s’est félicité, sur Twitter, de l’attaque terroriste à Ahwaz.
Il a tenté de faire croire que toutes les victimes de cet attentat étaient des militaires et membres du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). « Une attaque militaire s’est produite contre une cible militaire, cela ne constitue pas une action terroriste », a-t-il osé prétendre. Alors que, sur les 25 victimes, 13 d’entre eux sont des civils.
Cette figure proche du cercle du pouvoir aux Émirats a ajouté que le transfert des affrontements jusqu’aux profondeurs du territoire iranien était une option déjà annoncée et que ce genre d’attaques se multiplierait prochainement.
Le samedi 22 septembre au matin, 4 terroristes liés au groupuscule « Al-Ahwaziya » ont ouvert le feu sur les participants et les militaires présents dans un défilé militaire à Ahwaz. Tous les quatre terroristes ont été tués. Un dernier bilan, communiqué par les sources hospitalières, fait état de la mort de 25 personnes. Plus de 70 personnes ont été blessées.
La République islamique d’Iran a déjà riposté, à deux reprises, à des attaques terroristes similaires menées sur son territoire : une double attaque terroriste revendiquée par Daech contre le Parlement et le mausolée du fondateur de la République islamique en 2017 et qui a coûté la vie à 17 civils a valu aux terroristes de Daech une frappe aux missiles contre leur QG à Deir ez-Zor. Une deuxième attaque contre les gardes-frontières iraniens en juin 2018 à Marivan (ouest), et revendiquée par les miliciens terroristes du PDKI a été ripostée par une nouvelle frappe aux missiles, visant directement le QG des terroristes à Erbil au Kurdistan irakien.
