Mercredi 19 septembre, lors d'une réunion qui s’est tenue au Hudson Institute, Brian Hook, le président du « groupe d'Action sur l'Iran » au sein de l’administration Trump, s'est de nouveau exprimé contre le programme balistique et les activités régionales de l’Iran.
Alors que le discours de Hook était terminé et qu'il était prêt à répondre aux questions des participants, la militante américaine pour la paix Medea Benjamin, s’est rendue sur scène pour tenir tête à Hook sur sa position hostile à l’Iran.
Faisant allusion aux propos de Hook contre l’Iran, elle a dit: « Contrairement à ce que dit Washington, c’est l’Arabie saoudite, allié des États-Unis, qui représente une menace pour le monde. »
Elle a également évoqué la guerre au Yémen : « Alors que Washington accuse l’Iran dans cette guerre, les bombes saoudiennes continuent de tuer des civils au Yémen. »
«Vous plaidez pour une guerre avec l’Iran. Comment s’est passée la guerre avec l’Irak? Vous faites exactement la même chose que dans le cas de l’Irak », a crié Benjamin.
Finalement, elle a été menottée par les forces de sécurité avant d’être expulsée de la salle. Hudson Institute qui diffusait en direct le discours de Hook, a censuré la contestation de Benjamin.
Jeudi soir, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif a publié la vidéo sur son compte twitter.
« Apparemment, seuls les États-Unis se moquent des appels à la paix », a précisé le ministre iranien des Affaires étrangères.
« Dans le cadre de sa campagne d'iranophobie, la Maison-Blanche tente de renforcer son hostilité à l'égard de l'Iran. L’Arabie saoudite est le principal sponsor du terrorisme mondial et les idéologies propagées par Riyad ont développé le terrorisme dans le monde. Le but des sanctions américaines contre l’Iran est de nuire au lien entre le gouvernement iranien et son peuple. Ces sanctions sont conçues pour exercer une pression économique sur l’Iran pour saboter le gouvernement, quel sera le résultat? Le chaos, comme ce qui se passe aujourd'hui en Libye », a expliqué au journaliste de l'agence de presse iranienne Fars News, la militante qui a aussi critiqué le retrait américain de l’accord nucléaire iranien.
Medea Benjamin est la co-fondatrice de l’institut Code Pink, qui se présente comme un mouvement de paix, il est l'un des mouvements anti-guerre les plus connus des États-Unis. Elle n'a pas pu répondre, plus tôt, à la demande d'interview en raison des coups et blessures qu’elle a subis lors de son expulsion de la salle, a-t-elle expliqué au journaliste de Fars News.
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