La guerre contre la Syrie a démontré l’inanité des prétentions sur la liberté de la presse et l’impartialité des médias occidentaux, a déclaré le mercredi 19 septembre la conseillère politique et médiatique du président syrien Bachar al-Assad.
Lors d’une conférence organisée par le ministère syrien de la Culture, intitulée « Propagande de la guerre », dans la bibliothèque nationale al-Assad, Bouthaina Shaaban a affirmé que l’administration américaine avait pris conscience du rôle des médias dans les opérations militaires. « Washington a cherché dans ses guerres à mobiliser des empires médiatiques complets pour promouvoir ses projets militaires », a-t-elle ajouté.
Shaaban a parlé des dimensions de la guerre des médias menée en Syrie, indiquant que depuis le début de la guerre, les ambassadeurs et les correspondants des agences de presse occidentales ont été appelés à se retirer du pays et que les bureaux des médias ont été fermés. Ils ont été remplacés par des personnes s’exprimant sous le couvert de l’anonymat en tant que « témoins oculaires » et ne respectant pas la déontologie journalistique.
« L’objectif derrière tout cela était de cibler la Syrie et de justifier une guerre contre elle », a déclaré Shaaban, notant que la plupart des résolutions internationales contre la Syrie ont été basées sur ce que diffusaient les médias.
Elle a indiqué que malgré la propagande médiatique dont a été victime la Syrie, les médias nationaux et les médias de la Résistance ont œuvré pour donner un autre son de cloche, soulignant la nécessité de ne pas se fier à la vision déformée que proposent les médias occidentaux et de transmettre au monde entier ce qui se passe réellement au Moyen-Orient.
Participant à cette conférence, le chercheur australien Tim Anderson, qui a écrit un livre intitulé « Dirty War on Syria », a remercié l’armée syrienne pour ses sacrifices, indiquant que la propagande médiatique faisait partie d’une guerre visant sept États de la région, dont la Syrie, dans un nouveau projet d’hégémonie qui vise à atteindre les objectifs de l’ère coloniale, mais d’une manière différente.
Anderson a affirmé que les médias coloniaux s’efforçaient de faire de la guerre un état naturel dans le monde, le but étant de justifier l’ingérence et la remise en cause de la souveraineté des États sous des prétextes humanitaires.