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Pétrole iranien: l’Arabie incapable de satisfaire la demande mondiale

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La compagnie de pétrole saoudienne Saudi Aramco ©Reuters

Des responsables saoudiens se sont dits inquiets de l’effet des sanctions anti-iraniennes des États-Unis et la crise des marchés émergents. Ils estiment qu’il ne serait peut-être plus possible d’éviter les prix très élevés, car les sanctions imposées par les États-Unis aux exportations iraniennes ont pour effet d’affaiblir les approvisionnements.

L’Arabie saoudite n’a pour le moment aucun problème avec la hausse des prix du pétrole brut qui dépasse plus de 80 dollars le baril, du moins à court terme, alors que le marché mondial s’ajuste à la perte de l’approvisionnement iranien par les sanctions américaines.

Le plus grand exportateur mondial de pétrole a essayé de maintenir le brut à un niveau supérieur de 80 dollars jusqu’à présent, parce que le président américain Donald Trump a écrit plusieurs tweets en mai et juin demandant à l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) de maîtriser les prix.

Au cours des dernières semaines, le ministre saoudien de l’Énergie, Khalid al-Falih et d’autres hauts responsables du pays ont discuté du marché pétrolier avec des investisseurs, des hommes d’affaires et d’autres acteurs du marché à Londres, Houston et Washington.

Cherchant à expliquer les raisons du surplus de la production de pétrole saoudien, qui n’a pas pu enrayer le dynamisme ascensionnel des prix du pétrole, le ministre saoudien de l’Énergie a exprimé des doutes quant à l’efficacité des sanctions des États-Unis contre le secteur pétrolier iranien tout en soulignant que l’effet de la demande est toujours en hausse dans les économies émergentes sur le prix du pétrole.

Les autorités saoudiennes ont essayé d’éviter de cibler un prix dans leurs discussions. Ils estiment que même si le royaume ne souhaitait pas faire monter les prix à plus de 80 dollars le baril, il ne serait peut-être plus possible d’éviter la montée des prix.

L’Agence internationale de l’Énergie (AIE) a prévenu la semaine dernière que les prix pourraient dépasser les 80 dollars si rien n’était fait pour compenser les pertes iraniennes et vénézuéliennes.

Les exportations de pétrole iranien ont chuté d’environ 35 % depuis que Trump a annoncé de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran. Au cours des deux premières semaines de septembre, il a vendu en moyenne 1,6 million de barils par jour, contre 2,5 millions de barils par jour en avril, selon la chaîne d’information américaine Bloomberg.

Les États-Unis se sont retirés en mai de l’accord international sur le nucléaire iranien, et ont rétabli en août des sanctions économiques contre l’Iran. Ils entendent réactiver au début novembre des sanctions contre le secteur pétrolier iranien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV