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L'élection de Mohammed al-Halboussi est une bonne nouvelle pour la région

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des combattants des Hachd al-Chaabi en Irak. (Archives)

Un coup d'État constitutionnel, voilà le projet auquel ont travaillé de concert et depuis l'annonce des résultats législatifs irakiens les États-Unis et l'Arabie saoudite. Le projet financé à hauteur des milliards de dollars par Riyad et suivi dans ses moindres détails par l'ambassade US visait en effet à scinder la "force chiite" du pays en deux : la tentative de révolution de couleur à Bassora aurait du être l'ultime déclencheur. Plus de semaines après ce coup éminemment anti-iranien, l'Amérique en est à constater l'ampleur de son échec : Abadi est presque éliminé, la formation "Fath" des Hachd al-Chaabi a réussi à s'allier au courant sadriste et aux Kurdes, les sunnites ont choisi à la tête du Parlement un pro-Résistance en la personne d'al-Halboussi , homme connu pour sa précieuse coopération avec les Hachd contre Daech à al-Anbar et tout ceci avec en toile de fond, l'émergence sur la scène politique iranienne d'un "facteur résistant", capable de rassembler et d'aller au-delà des clivages confessionnels : c'est trop pour une Amérique qui tente depuis 2003, en vain, à découper l'Irak en mille morceaux et à y déclencher d'infinis combats confessionnels. 

Le quotidien Rai al-Youm revient sur cette méga défaite américaine et y voit une victoire de l'Iran car pour lui l’impact de l’élection de l'Irakien Mohammed al-Halboussi à la présidence du Parlement irakien va largement dépasser les seules frontières irakiennes. 

Pour Rai al-Youm, l’élection de Mohammed al-Halboussi est signe avant-coureur de "la fin des conflits dans la région", ce qui constitue pour l'Iran, "porte-étendard de l'unité entre les États", "une retentissante victoire face à une Amérique qui a dépensé jusqu'ici plus d’un trillion de dollars pour démembrer l’Irak". Le quotidien souligne d’ailleurs que l'Irak de l'après-élection a tout pour déplaire aux architectes du " Moyen-Orient élargi" car cet Irak sera "l'un des piliers de l’axe de la Résistance".

« Cette victoire, les Iraniens l'ont bien savouré : leur président du Parlement, Ali Larijani, a été le premier à féliciter son homologue irakien, comme pour mettre en relief l'échec des Américains dans le bras de fer qu'ils mènent depuis des années contre l'Iran en Irak. Mais le revers US n'en reste pas là : juste après sa première réunion parlementaire, al-Halboussi s’est rendu à la tête d’une délégation composée de son premier vice-président, Hassan al-Kaabi et d'un groupe de députés, au domicile du commandant en chef des Hachd et président d'al-Fath, Hadi al-Ameri. Par ce geste, le nouveau président irakien a en effet voulu souligner la solidité des relations qui le lie aux Hachd et les remercier pour leur soutien. Et ce fut là que le jeune président du Parlement a vivement remercié l’Iran chiite bien qu’il soit de profession sunnite. La clés du méga-fiasco américain se situe là : le clivage chiite-sunnite-kurde en Irak n'existe plus. La calamité que fut Daech semble avoir bien uni la population et les manigances US restent sans effet. Or cette victoire, l'Irak le doit en grande partie à l'Iran". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV