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Irak: le changement de cap des alliés kurdes et sunnite des USA en faveur de l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants brandissant des drapeaux iraniens lors d'une manifestation contre les incendies du consulat iranien et du siège des Hachd al-Chaabi, Bassora, le 15 septembre 2018. ©AFP

En Irak, les groupes et les partis sunnites et kurdes proches de Washington ont compris que les États-Unis ne garantiraient plus leurs intérêts, peut-on lire dans un rapport d’Al-Araby Al-Jadeed datant du 17 septembre.

Le site d’information qatari indique qu’au fil des ans, les groupes et les partis irakiens qui suivaient les politiques américaines se sont progressivement rendu compte que leurs intérêts ne seraient plus garantis comme par le passé.

« La crédibilité actuelle de Washington en Irak a été compromise de sorte que même les alliés sunnites et kurdes font davantage confiance à l’Iran qu’à l’Amérique », ajoute Al-Araby Al-Jadeed.

Lire aussi: Irak : les habitants de Bassora dénoncent l’attaque au consulat iranien

Le rapport souligne que la plupart des factions politiques au sein du Parlement irakien sont actuellement en accord sur la rédaction d’une proposition de loi pour faire sortir toutes les forces étrangères surtout les Américains du pays.

Alors que la nomination de l’option des États-Unis, Haïder al-Abadi au poste de Premier ministre est désormais complètement écartée, la coalition majoritaire du Parlement a décidé de nommer la personne la plus proche de l’Iran, à savoir Adel Abdel-Mehdi, membre du parti chiite du Conseil islamique irakien suprême.

Les bras américains en Irak ont, dès l’annonce des résultats des législatives irakiennes, il y a presque quatre mois, cherché à faire une pression sans précédent sur les Kurdes pour faire élire l'homme de leur choix en tant que futur Premier ministre irakien.

Par ailleurs, le magazine américain, Foreign Policy a écrit le vendredi 14 septembre dans un article que le problème pour le président des États-Unis, Donald Trump, était que Barzani ne croit plus pouvoir compter sur les États-Unis.

Le mois dernier, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a appelé Masoud Barzani, le chef du plus grand parti kurde au Parlement irakien, pour lui demander d’appuyer un objectif urgent de politique étrangère: obtenir un deuxième mandat pour le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi, bloquant ainsi une alternative soutenue par l'Iran.

Auparavant, la réponse aurait été un oui automatique. Mais les Kurdes sont aujourd'hui moins enclins à accueillir ce qu'ils considèrent comme un allié infidèle.

Le magazine américain a cité un dirigeant kurde à ce propos : « Maliki a réduit notre budget, mais Abadi nous a attaqués ». Une attaque qui selon Foreign Policy a nettement diminué la confiance des Kurdes aux États-Unis en tant qu'alliés.

Enfin, le rapport d’Al-Araby Al-Jadeed conclut que les partis kurdes et sunnites sont en ce moment occupés à mettre en place une coalition avec deux partis chiites sans prendre en considération les demandes américaines.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV