L'Allemagne semble nager entre deux mondes : elle veut à la fois plaire aux Etats-Unis et à la Russie, ce qui confère à sa politique une ambiguïté de moins en moins compréhensible. Alors que l'Arabie saoudite continue à massacrer de sang froid les civils yéménites, que le bloc US/OTAN fait impasse sur la guerre en Syrie, quitte à la faire perdurer, la ministre allemande de la Défense n'écarte pas que Berlin prolonge sa présence au Moyen-Orient. D'où sans doute cette phrase de la ministre : « Daech est mort mais son idéologie reste encore vivante ». Mme Von der Leyen ne cherche pas trop loin : c'est en invoquant un prétexte bien rodé, celui de Daech, quelle veut justifier l'engagement puis le maintien des forces allemandes à la demande des Etats arabes du golfe Persique.
En visite en Jordanie pour y rencontrer les militaires allemandes, Ursula von der Leyen, la ministre allemande de la Défense a fait état du possible maintien des forces allemandes au Moyen-Orient allégeant que l’idéologie de Daech reste vivante malgré sa défaite.
La déclaration de la ministre intervient très deux jours après que Angela Merkel, la chancelière allemande a déclaré devant le parlement allemand, que si l’armée syrienne mène une attaque chimique contre les civils, l’Allemagne n’aurait d’autre alternative que de passer à l’offensive.
Par ailleurs, le journal allemand Der Spiegel appelle le ministre allemand des Affaires étrangères à adopter des politiques nécessaires qui accélèreraient l’amélioration des relations entre Berlin et Riyad tout en reprochant à Sigmar Gabriel, l’ex chef de la diplomatie allemande de n’y être pas parvenu en raison d’une certaine question bilatérale.
Le journal explique que compte tenu du contexte dans lequel se trouve actuellement la communauté international, Berlin devrait renforcer ses relations avec les Etats influents dont l’Arabie saoudite au Moyen-Orient.
Selon le journal, il est plus que temps que Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères mène adopte une nouvelle politique étrangère qui conduirait au renforcement des coopérations entre Berlin et Riyad pour passer l’éponge sur les évènements du passé, car l’Allemagne a besoin de l’Arabie saoudite.
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