Un site d’information israélien s’est penché à travers un article intitulé « Les USA perdent face à l’Iran la bataille pour l’Irak » sur une récente mise en garde des États-Unis à l’Iran contre toute attaque sur les installations US en Irak.
Soulignant le fait que Washington a promis de tenir l’Iran pour responsable de toute attaque venant de ses « alliés » (les Hachd al-Chaabi) contre les sites américains, le site israélien Arutz Sheva a posé la question qui fâche : les États-Unis ont-ils encore du pouvoir dans la région ?
Plus de deux semaines après que l’administration Trump a annoncé qu’elle conserverait son effectif actuel de 7 000 à 9 000 soldats américains en Irak et qu’elle dépêchait Brett McGurk, l’envoyé présidentiel de la coalition américaine contre Daech, à Bagdad pour empêcher une « prise de contrôle iranienne » du pays, il devient de plus en plus clair que les États-Unis sont en train de perdre l’Irak, a indiqué l’article.
Jeudi, les factions politiques pro-iraniennes ont finalement conclu un accord sur la formation d’un nouveau gouvernement, quatre mois après les élections législatives du 12 mai.
La formation du nouveau gouvernement irakien a mis fin à l’espoir de Trump d’obtenir un deuxième mandat pour son allié, le Premier ministre Haïder al-Abadi, dont le parti est arrivé troisième aux élections législatives.
Selon Arutz Sheva, il y a eu plusieurs événements qui ont donné un coup de pouce à la formation d’une coalition pro-iranienne en Irak bien que les Américains eussent tenté de l’empêcher :
« Premièrement, la prise pour cible des missions diplomatiques américaines à Bagdad et à Bassora et l’attaque aux missiles du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) contre les terroristes anti-Iraniens dans la région du Kurdistan irakien. Une autre raison pour laquelle al-Sadr et al-Amiri ont soudainement décidé de former une coalition sans le Premier ministre al-Abadi a été l’intervention du principal dignitaire religieux chiite d’Irak, l’Ayatollah Ali Al-Sistani, qui a publié lundi un communiqué dans lequel il affirme qu’il refuserait son soutien à la nomination au poste de Premier ministre de tout homme politique qui aurait exercé le pouvoir auparavant. »
Le site israélien demande comment l’armée américaine, avec seulement quelques milliers de soldats sur le terrain en Irak, pourrait arrêter l’enracinement de l’Iran dans le pays.
L’article d’Arutz Sheva conclut que même les efforts de certains politiciens américains appelant à des sanctions contre les groupes proches de l’Iran en Irak ne pourront pas changer grand-chose.
L’alliance Saeroun et la coalition al-Fath se sont mises d’accord le mercredi 12 septembre sur la formation rapide du nouveau gouvernement irakien