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Trump tente de faire revenir les Palestiniens à la table des négociations

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président Donald Trump et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans le bureau ovale de la Maison-Blanche à Washington, le mercredi 3 mai 2017. ©AP

Une source israélienne a révélé que l’administration du président Donald Trump a offert 5 milliards de dollars à l’Autorité palestinienne pour qu’elle retourne à la table des négociations.

Cela intervient alors qu’au cours des dernières semaines, l’administration Trump a coupé l’aide américaine à plusieurs organisations au service des Palestiniens.

Les États-Unis offrent à l’Autorité palestinienne 5 milliards de dollars pour retourner à la table des négociations avec Israël afin de trouver une solution au conflit, selon des informations obtenues de sources américaines par le site d’information Globes.

Selon le rapport de Globes, la proposition a été faite à Donald Trump par Jason Greenblatt, représentant spécial des États-Unis pour les négociations internationales, et Jared Kushner, le gendre du président américain.

Selon les sources consultées par Globes, Trump a approuvé la proposition et le montant du budget — 5 milliards de dollars de l’administration US et un montant similaire de l’Union européenne et des pays du golfe Persique — qui sera octroyé à l’Autorité palestinienne.

Cependant, La Maison-Blanche dément avoir offert 5 milliards de dollars à Mahmoud Abbas pour négocier.

Tous ces efforts de l’administration Trump s’effectuent dans le cadre de la conclusion du « Deal du siècle » pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

« Deal du siècle » : de quoi s’agit-il ?

Le « Deal du siècle » est censé résoudre le conflit israélo-palestinien. Mais avec la reconnaissance de Qods comme capitale d’Israël et le transfert de l’ambassade des États-Unis dans la ville sainte, Washington enterre le projet de deux États le long de la ligne verte (armistice de 1949), bafoue le droit au retour des réfugiés palestiniens sur leur terre ancestrale et crée ainsi une nouvelle pomme de discorde.

Par ailleurs, le plan prévoit l’annexion à Israël des grandes colonies juives de Cisjordanie. Il appelle à la création d’un État palestinien avec des frontières provisoires sur la moitié de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et une partie du nord de la péninsule du Sinaï, sans Qods, et propose des solutions humanitaires à la question des réfugiés.

Le mois dernier, l’administration Trump a décidé d’annuler tous les financements américains à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des réfugiés de Palestine au Proche-Orient), dans le cadre d’une politique visant à exercer une pression maximale sur les Palestiniens pour protéger les intérêts du régime israélien et des groupes d’intérêts israéliens aux États-Unis.

L’administration américaine a déjà annoncé une série de coupes dans l’aide aux Palestiniens. Le département d’État américain a annoncé en janvier qu’il retiendrait 65 millions de dollars sur les 125 millions qui étaient censés être versés à l’UNRWA.

Le département d’État a également annoncé que Washington avait annulé plus de 200 millions de dollars de fonds destinés à l’Autorité palestinienne, ce qui a amené les responsables palestiniens à dénoncer cette mesure comme un « chantage ».

Un porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré le 31 août que la récente décision américaine de geler le financement de l’UNRWA était une « attaque flagrante » contre les Palestiniens.

Les liens entre les États-Unis et la Palestine se sont fortement détériorés depuis que Trump a déclenché un tollé mondial le 6 décembre 2017 en déclarant que Washington reconnaissait Qods comme « capitale » d’Israël et en déplaçant l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods.

Cette annonce a déclenché de sévères mises en garde selon lesquelles cela provoquerait davantage de chaos dans la région du Moyen-Orient. Plusieurs manifestations ont eu lieu dans de nombreux pays ces derniers mois contre les États-Unis et Israël.

La situation politique en Palestine s’est détériorée après l’entrée en fonction de Trump en 2017, en raison des politiques favorables au régime israélien que Washington a alors adoptées.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV