À peine deux jours après le sommet tripartite Iran/Russie/Turquie, consacré à Idlib et alors que les médias mainstream crient à l'échec de ce sommet, les signes d'une capitulation d'Ankara se multiplient. Un haut commandant du Front al-Nosra vient de s'enfuir en Turquie.
Un haut commandant du Front al-Nosra chargé de superviser la fabrication d’armes chimiques et le transfert des produits chimiques s’est enfuit en Turquie, a rapporté une source basée dans la ville de Jisr al-Choghour où selon les informations, de grandes quantités de substances chimiques sont stockées pour usage ultérieur. Ces mêmes informations font aussi état de l’existence des missiles à propergol dégageant une fumée toxique et létale, en banlieue de la ville de Jisr al-Choghour à Idlib. La fuite en Turquie de cet élément clé du scénario d'attaque chimique que les Britanniques préparent à Idlib pour justifier par la suite une attaque d'envergure contre l'État syrien laisse supposer que le sommet de Téhéran aura suffi à convaincre la Turquie d'Erdogan d'aller dans le sens d'un désarmement des milices terroristes.
Lors du sommet tripartite des présidents iranien, russe et turc, tenu, le vendredi 7 septembre à Téhéran, le président turc Recep Tayyip Erdogan, se disant soucieux d'une "tragédie humaine" à Idlib a exigé un cesse-le-feu, idée aussitôt réfutée par le président russe qui a affirmé qu'aucun représentant des groupes terroristes ne se trouvaient à Téhéran, et que par conséquent, ces groupes ne veulent pas de trêve. Il a fallu l'intervention du président iranien et sa proposition d'inclure une clause sur le désarmement des terroristes pour que le président russe et turc s'entendent et apposent leur signature au bas de la déclaration finale. Selon des sources proches du sommet, le président Erdogan aurait présenté à Téhéran un plan qui prévoit le désarmement de 12 groupes armés dont les terroristes de Tahrir al-Cham ainsi que leur transfert dans une zone de déconfliction.
Quant aux terroristes "d'origine étrangère" à savoir les Non-syriens, "ils auraient l’autorisation de rentrer chez eux". Le plan conçu par M. Erdogan stipule que les groupes qui "refuseraient de rendre les armes", seraient pris pour cible de l'offensive de l’armée syrienne. L'armée syrienne projette de reprendre le contrôle de la ville stratégique de Jisr al-Choghour. La reprise de cette ville contrôlée par les terroristes nosratistes d'origine tchétchène et chinoise permettra aux forces syriennes de "sécuriser la côte syrienne".
Au cours du sommet de Téhéran, le président iranien Hassan Rohani a rappelé qu’il faudrait protéger au maximum la vie des civils. Il a toutefois indiqué que la lutte contre le terrorisme à Idlib fait partie intégrante de toute mission de rétablissement de la paix en Syrie. La libération d’Idlib, la dernière province syrienne tenue par les terroristes, constitue une étape cruciale pour le gouvernement syrien qui est sur le point de remporter la victoire définitive dans sa guerre contre le terrorisme.