Ahmed al-Assadi, le porte-parole de l’Alliance du Fatah, proche des groupes de résistance en Irak, a déclaré jeudi que « l’une des méthodes irrévérencieuses de Brett McGurk est de brandir la menace de sanctions économiques pour faire pression sur les représentants sunnites et les empêcher de rejoindre l’Alliance de la construction qui réunit l’Alliance du Fatah et la Coalition de l’État de droit ».
McGurk a menacé les députés sunnites du gel des aides de Washington à l’Irak et aux régions à population sunnite s’ils rejoignaient l’Alliance de la construction, et d’annuler le permis de séjour des personnalités politiques arabes sunnites dans tous les pays arabes.
Le porte-parole du Fatah a indiqué que malgré les menaces de Washington, aucun des députés et partis arabes sunnites ne s’était retiré de l’alliance.
L’Alliance du Fatah et la Coalition de l’État de droit ont jusqu’à présent réussi à recueillir plus de 150 signatures des représentants de diverses circonscriptions irakiennes au nouveau parlement pour former une grande coalition au sein du Parlement et du nouveau gouvernement.
Selon des rapports, Brett McGurk et l’ambassade des États-Unis à Bagdad ont envoyé via des téléphones portables de nombreux messages de menaces à des délégués sunnites, les mettant en garde contre une adhésion à l’Alliance de la construction.
Des groupes de la Résistance islamique en Irak ont émis mercredi une déclaration conjointe qui dénonce l’ingérence notoire de Washington dans les affaires intérieures de l’Irak. « L’intervention des États-Unis dans le processus de formation du gouvernement irakien est une ingérence claire dans le processus politique. Cette pression vise à imposer la politique américano-britannique au peuple irakien et à affaiblir le nouveau gouvernement qui deviendrait un jouet entre les mains de McGurk et de Thamer al-Sabhan », a-t-il indiqué.