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Sous prétexte de faire face à l'Iran, le régime israélien a menacé l'Irak d'action militaire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires militaires, le 26 avril 2018 à Washington, DC. ©AP

Le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, a déclaré lundi 3 septembre: « Nous nous occuperons de toute menace iranienne, d’où qu’elle vienne. »

Avigdor Lieberman semblait vouloir insinuer qu'Israël pourrait frapper des cibles iraniennes en Irak.

Cette déclaration intervient quelques jours après que l'agence de presse Reuters a rapporté que Téhéran fournissait des missiles balistiques et des formations aux forces loyalistes en Irak.

Un véhicule blindé appartenant au Hezbollah soutenu par l'Iran patrouille à l'est de Ramadi, en Irak, le 27 mai 2015. (AP)

« En ce qui concerne la menace iranienne, nous ne nous limitons pas à la Syrie. Cela devrait être clair », a-t-il déclaré lors d'une conférence organisée par Hadashot TV news.

Interrogé spécifiquement sur la question de savoir si cela incluait l’Irak, le ministre israélien des Affaires militaires a répondu: « Je dis que nous nous occuperons de toute menace iranienne, d’où qu’elle vienne. Nous nous réservons le droit de passer à l’action… Et nous serons amenés à gérer les menaces ou quoi que ce soit d’autre qui se présenterait. »

Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a déclaré samedi qu'il était « profondément préoccupé » par le transfert de missiles iraniens. « Si cela est vrai, cela constituerait une violation flagrante de la souveraineté irakienne et de la résolution 2231 », a-t-il tweeté, faisant référence à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies approuvant l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.

Cette déclaration du secrétaire d'État américain intervient alors que les États-Unis n'ont lésiné sur aucun moyen, ces dernières années, pour nuire à l'Irak et au peuple irakien. Le groupe terroriste de Daech qui a infligé d'énormes problèmes pour le peuple irakien était une pure création des États-Unis. Il ne faut jamais oublier que ce groupe, fort du soutien de son parrain américain et israélien, était sur le point de prendre le contrôle de Bagdad. 

La politique irakienne de Téhéran est claire. Les autorités iraniennes estiment qu'il revient au peuple irakien de décider son sort loin de toute ingérence étrangère. L'Iran n'a eu cesse de souligner qu'il soutient la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Irak. L'Iran considère que sa sécurité est liée à celle de toute la région, et très particulièrement à son environnement immédiat.  Partant de là, l'Iran a rejeté en bloc le rapport tendancieux de l'agence Reuters.

Les autorités iraniennes ont,à maintes reprises, souligné que les moyens militaires du pays ont une vocation dissuasive et sont destinés à défendre, uniquement, le territoire iranien. Il est tout à fait évident que Reuters a fait le jeu des Américains et des Israéliens pour leur donner un prétexte pour s'acharner, une fois de plus contre l'Iran. Cela étant dit, l'Iran est un grand pays qui oeuvre pour la paix et la stabilité dans toute la légion et ne se laisse pas intimider par de telles allégations et fanfaronnades; surtout lorsqu'elles proviennent de Washington et de Tel-Aviv. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV