Après sa rencontre avec le président de la délégation des opposants au gouvernement syrien, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a déclaré qu’un groupe de terroristes étaient prêts à passer un accord avec le gouvernement syrien sur Idlib.
Ce jeudi 30 août, Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a rencontré Naser al-Hariri, président de la délégation des opposants syriens, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué cité par Fars News.
À l’issue de cette rencontre, Bogdanov a mis l’accent sur la nécessité du dialogue entre le gouvernement syrien et ses opposants, affirmant que ces derniers étaient prêts à conclure un accord avec Damas, a écrit Russia Today.
« Lors de cette rencontre, des questions ayant trait à la crise syrienne ont été évoquées dans le cadre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. D’autres sujets étaient également à l’ordre du jour de cette réunion : la nécessité de l’anéantissement de Daech et du Front al-Nosra ; la préservation de l’unité, de l’intégrité et de la souveraineté syriennes ; l’instauration d’un dialogue régulier entre Damas et ses opposants en vue de relancer la réconciliation nationale ; la formation d’un comité constitutionnel conformément aux décisions prises au Congrès du dialogue national syrien, la grande conférence pour la paix en Syrie organisée par la Russie, la Turquie et l’Iran, les 29 et 30 janvier dernier à Sotchi en Russie ; et les conditions pour faciliter le retour rapide des déplacés syriens chez eux », lit-on dans ce communiqué.
« Les ministres iranien, russe et turc de la Défense sont régulièrement en contact à propos de la situation à Idlib en Syrie », a indiqué Bogdanov, avant d’ajouter que les trois hommes sont d’accord sur l’importance de réduire les pertes en vies humaines parmi les civils. « Les terroristes ne doivent pas trouver l’occasion de se servir des civils comme de boucliers humains. On n’a pas d’autre choix que de les anéantir tous. »
« La Russie est en contact avec le gouvernement de Damas et ses opposants, et discute avec eux de la situation en Syrie. À présent, un groupe d’opposants syriens sont prêts à passer un accord avec Damas sur Idlib, mais ils sont menacés par les terroristes », a-t-il poursuivi.
En réponse à une question sur la date et la modalité de la sortie des troupes russes de Syrie, Bogdanov s’est exprimé en ces termes : « Dès que le président syrien le demandera, la Russie quittera ce pays. »
Évoquant les manœuvres que l’armée russe doit effectuer du 7 au 15 septembre au large des côtes syriennes en Méditerranée, Bogdanov a déclaré qu’il ne croyait pas qu’il y ait un lien entre ces exercices et la situation à Idlib.
Ces manœuvres se dérouleront alors que le torchon brûle entre Moscou et Washington à propos d’Idlib dans le nord de la Syrie. Les pays occidentaux et leurs médias diffusent constamment des rapports selon lesquelles Bachar al-Assad, le président syrien, se préparerait à perpétrer une attaque chimique à Idlib. Mais le ministère russe de la Défense a récemment averti que les États-Unis et leurs alliés sont en train de transporter des équipements sophistiqués dans cette région en vue de mener éventuellement une attaque contre le gouvernement syrien.
« Les forces syriennes doivent remplacer les forces de la coalition dans ce pays », a déclaré Bogdanov en évoquant la nécessité du retrait du territoire syrien des forces de la coalition dirigée par les États-Unis.
« Les États-Unis prétendent lutter contre Daech dans les zones qu’ils contrôlent, alors qu’aucun signe d’une volonté de remettre ces zones aux forces syriennes n’est visible », a ajouté ce haut diplomate russe.
Par ailleurs, Moscou a affirmé qu’il détenait des preuves établissant que les terroristes du Front al-Nosra et les groupes qui lui sont affiliés coopèrent avec les Casques blancs en vue de mettre en scène une attaque chimique dans cette région afin d’en accuser injustement Damas, fournissant ainsi un prétexte aux États-Unis et aux pays occidentaux pour mener une attaque au missile contre la Syrie.