Suite aux informations qui renforcent l’éventualité d'une nouvelle intervention militaire des États-Unis et de leurs alliés contre la Syrie, la Russie a dépêché ses deux frégates armées de missiles Kalibr vers la Méditerranée.
Les frégates du projet 11356 Amiral Grigorovitch et Amiral Essen ont quitté leur base de Sébastopol en mer Noire et sont actuellement en route vers la Méditerranée où elles rejoindront le groupe naval russe qui y est positionné, selon un porte-parole de la Flotte de la mer Noire.
« Les frégates russes Amiral Grigorovitch et Amiral Essen sont actuellement en route vers la Méditerranée où est déployé un groupe naval russe », a annoncé le porte-parole de la Flotte de la mer Noire Alekseï Roulev, rapporte Sputnik.
«Dans la soirée du samedi 25 août, les navires doivent se joindre au groupe naval de la marine russe déployé en Méditerranée», a-t-il précisé.
Selon ce denier, les navires sont en train de traverser les détroits et sur leur trajet, ils ont effectué une série d'exercices dans des polygones en mer Noire.
Le ministère russe de la Défense accuse le trio USA/Grande Bretagne/France de préparer le terrain pour une nouvelle attaque contre la Syrie. "Aidés par leurs protecteurs régionaux et occidentaux, les agents terroristes actifs en Syrie seraient en train de préparer une attaque chimique dans la région d’Idlib pour en attribuer la responsabilité à l’État syrien et s'en servir comme un prétexte pour lancer une nouvelle intervention militaire contre la Syrie" a averti le ministère russe de la Défense.
La veille, le ministère russe de la Défense avait rapporté que des terroristes, appuyés par les Britanniques, seraient en train de préparer une attaque chimique en Syrie qui pourrait déboucher sur une nouvelle intervention militaire. Quelques jours plus tôt, les Occidentaux avaient en effet mis en garde Damas. John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump avait prévenu que Washington réagirait «très fortement» si l'armée syrienne avait recours aux armes chimiques dans son offensive pour reprendre la province d'Idlib, l'un des derniers fiefs des terroristes dans le pays.
Le même jour, Paris et Londres avaient joint leur voix à celle de Washington, dans un communiqué commun qui spécifiait : «Nous soulignons également notre inquiétude face à une possible utilisation d'armes chimiques [...] Nous restons résolus à agir si Damas utilise à nouveau des armes chimiques.» En avril, attribuant au gouvernement syrien une présumée attaque chimique à Douma (sans en apporter les preuves), les États-Unis et leurs alliés, dont Paris et Londres, avaient effectué des bombardements contre plusieurs cibles syriennes. La Russie, alliée de Damas, a toujours affirmé que l'attaque de Douma avait été mise en scène par les Casques blancs qu'elle accuse d'être alliés aux terroristes.
L'agence d'information financière Bloomberg se référant à quatre sources bien informées a révélé le contenu des entretiens entre John Bolton, le conseiller du président américain à la sécurité nationale et son homologue russe, Nikolaï Patrouchev.
Lors d’une rencontre, le jeudi 23 août, avec son homologue russe, John Bolton a de nouveau évoqué la probabilité d’une intervention militaire contre la Syrie. Une rencontre à Genève qui a duré cinq heures. Bolton avait prétendu que les États-Unis disposent de renseignements selon lesquels le président syrien, Bachar Assad envisagerait d'avoir recours aux armes chimiques pour reprendre la province d’Idlib, la région où sont installés les groupes terroristes.
Par ailleurs, le ministre russe de la Défense a fait part de la nouvelle tentative États-Unis/France/Grande-Bretagne de prendre pour cible la Syrie.
Les groupes armés terroristes et les Casques blancs soutenus par Londres, entre autres, se préparent pour une autre attaque au gaz pour offrir à l’Occident le prétexte nécessaire pour une nouvelle offensive militaire en Syrie.
Moscou accuse ouvertement Londres d’aides aux terroristes, dont les Casques blancs qui sont une branche d’al-Qaïda pour qu’ils soient prêts pour la nouvelle attaque chimique dans le pays.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense fait allusion à l’entrée du destroyer USS the Sullivans dans les eaux du golfe Persique en affirmant que ce destroyer avait débarqué un bombardier stratégique de type B-1B au Qatar censé participer à la prochaine offensive de l’Occident en Syrie.
Pour rappel, les États-Unis ont déjà déployé près de 2 000 effectifs dans le nord-est de la Syrie. En avril 2017, les navires américains dans les eaux de la mer Méditerranée ont tiré près de 60 missiles de croisière sur la Syrie. Le 14 avril 2018, les États-Unis et leurs alliés franco-britanniques sont encore une fois passés à l’offensive en Syrie, en lançant des centaines de missiles sur des régions au cœur du pays sinistré dont 70 ont été interceptés selon des estimations du ministère russe de la Défense. L’attaque balistique est survenue alors que les forces syriennes étaient sur le point de libérer Douma, ville principale de la région de la province de Ghouta, située au nord-est de Damas.
Avec «un faisceau de fausses preuves» avancé par les soutiens des terroristes et sans attendre le résultat d’une quelconque enquête officielle, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France décident de frapper des positions de l’armée gouvernementale. Il est dit que les frais de l’invasion occidentale en avril dernier en Syrie avaient été fournis par le royaume saoudien.